Le Professeur en hydrogéologie Kamel Aïssat comparaîtra dimanche prochain devant le tribunal correctionnel de Béjaïa. Il est accusé d' « atteinte à l'unité nationale et à l'intérêt national », après plusieurs prises de position publiques contre le projet de mine de plomb et de zinc de Tala Hamza (Béjaïa), porté par le groupe minier australien Terramin.
Spécialiste reconnu des eaux souterraines, Kamel Aïssat avait exprimé à plusieurs reprises ses craintes quant aux risques de contamination de la nappe phréatique de la vallée de la Soummam, importante ressource hydrique régionale. Il considère que l'exploitation minière est «incompatible» avec la préservation de la zone humide protégée de Tala Hamza, classée Ramsar.
Interpellé mi-juillet alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour Paris, le professeur a été placé sous contrôle judiciaire, avec confiscation de son passeport. On lui reproche d'avoir nui aux intérêts économiques nationaux.
Pourtant, de nombreux scientifiques et associations environnementales continuent de tirer la sonnette d'alarme sur les risques sanitaires et écologiques de ce projet minier controversé.
Sophie K.
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