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Dans l'attente d'une traversée vers l'Italie: des milliers de migrants campent près de Sfax

  • cfda47
  • 22 sept. 2023
  • 3 min de lecture

FETHI BELAID / AFP
FETHI BELAID / AFP

Des milliers de migrants, en majorité des ressortissants subsahariens, campent au nord de Sfax, en Tunisie, dans l'attente d'une traversée vers l'Italie, après avoir été chassés par les forces de sécurité, selon des organisations humanitaires et des témoignages à l'AFP.


Certains s'y trouvent depuis début septembre, quand les autorités ont cessé la distribution de nourriture aux 1800 migrants rassemblés dans le centre de Sfax, selon une source humanitaire ayant requis l'anonymat.


Un premier groupe de centaines de personnes est parti puis d'autres ont suivi autour des 14 et 15 septembre. Le 17 septembre, les autorités ont évacué des centaines d'autres, lors d'une "importante opération rendue publique", a indiqué la source à l'AFP.


Ce jour-là, environ 500 migrants ont été évacués et "dispersés par petits groupes vers des zones rurales", a indiqué à l'AFP Romdhane Ben Amor, porte-parole du FTDES, une ONG spécialiste des migrations. Selon la source humanitaire, ils ont été "conduits en autocars par la police vers la zone d'Al Amra".


"Je suis venu pour travailler et gagner un peu d'argent, je n'en ai pas trouvé alors je veux partir en Europe", a indiqué Mohamed Kayta, un jeune Malien à l'AFP. "Les Africains que tu vois ici n'ont qu'une idée en tête: traverser la Méditerranée", a ajouté Sanogo Sadio, un Ivoirien, affirmant "ne pas avoir où dormir".


Malgré leurs conditions précaires, "ils ne veulent pas être trop visibles car c'est une zone de départs" clandestins, a souligné la source humanitaire. Il s'agit en majorité de "migrants arrivés récemment en provenance d'Algérie et de Libye", a-t-elle ajouté, précisant qu'ils n'ont rien à voir avec ceux qui ont été "expulsés de Sfax" pendant l'été.


Et pendant ce temps, de l'autre coté de la Méditerranée: Le pape à Marseille, paroisses et associations s'engagent pour accueillir les migrants


Le pape à Marseille : paroisses et associations s'engagent pour accueillir les migrants
Le pape à Marseille : paroisses et associations s'engagent pour accueillir les migrants

"Migrer devrait être un choix libre", c'est le message du pape François pour la 109e journée mondiale du migrant et du réfugié qui aura lieu dimanche 24 septembre. Un discours qui résonne avec l'arrivée de plus de 12 000 migrants en une semaine à Lampedusa, une île italienne située entre Malte et la Tunisie.

La migration est le thème de la visite du pape à Marseille. Le souverain pontife se rendra dans la cité phocéenne samedi 23 septembre à l'occasion des Rencontres Méditerranéennes, un évènement organisé par la Conférence épiscopale italienne pour réunir 70 évêques de tous les bords de la Méditerranée. Du côté de ces évêques réunis à Marseille, le sentiment est le même : l'accueil est indispensable. "La Méditerranée est un trait d'union", pas une frontière, assure le cardinal Cristobal Lopez, archevêque de Rabat au Maroc.


Car même si les migrants atteignent l'Europe, l'intégration ne peut se faire qu'avec un accueil de la population selon l'évêque de Constantine-Hippone en Algérie, Nicolas Lhernould. "Imposer l'accueil aux pays pour se débarrasser d'un problème, ce n'est pas une solution."


"L'Europe ne peut pas pratiquer une politique uniquement répressive", souligne l'archevêque Cristobal Lopez. "On ne peut pas tout fermer, il faut une porte d'entrée, sinon, ça va exploser."

Il y a deux ans, le pape François qualifiait la mer Méditerranée du "plus grand cimetière d'Europe", adressant un message clair à l'Union européenne en l'invitant à accueillir et à sauver les migrants traversant la Méditerranée. Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, n'est assurément pas sur la même longueur d'onde car il affirmait cette semaine qu'il "n'accueillera pas de migrants qui viennent de Lampedusa."


La rédaction/Agences

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