Lors de sa réunion du 1er septembre, le Conseil d'administration de l'Association marocaine des droits de l'Homme (ASDHOM) a dressé un constat alarmant de la situation des droits humains au Maroc. Dans un communiqué, l'ASDHOM exprime sa préoccupation face aux «bouleversements mondiaux causés par le réchauffement climatique et les conflits armés », qui ont affaibli les mécanismes internationaux de protection des droits de l'homme. Selon l'association, le Maroc en a profité pour «porter atteinte aux droits universels et aux conventions internationales qu'il a signées et ratifiées ». L'ASDHOM pointe du doigt la «normalisation avec le régime d'apartheid israélien et l'accueil du criminel de guerre Netanyahou au Maroc» . Sur le plan socio-économique, l'association exprime sa vive inquiétude quant au taux de chômage de 13% et à la «hausse du coût de la vie» , prévoyant «une rentrée sociale agitée» . Elle dénonce également la détérioration des infrastructures, en particulier des routes rurales, qui ont causé de nombreux accidents mortels. Les libertés démocratiques sont également mises à mal, avec la «dégradation des conditions de détention» des journalistes et des militants incarcérés. Dans ce contexte, l'ASDHOM demande la «libération de tous les détenus politiques, journalistes et militants du hirak du Rif» . Par ailleurs, l'association réclame «toute la vérité» sur l'assassinat du militant Aït Eljid en 1993 ainsi que sur d'autres «assassinats politiques et disparitions forcées» . Enfin, l'ASDHOM exprime son soutien aux manifestations prévues en octobre à Marrakech contre les réunions du FMI et de la Banque mondiale, dénonçant les politiques néolibérales imposées au Maroc.
Sophie K.