La mère de Christophe Gleizes implore Tebboune pour une grâce présidentielle

La mère du journaliste français Christophe Gleizes a adressé une demande de grâce présidentielle au président algérien Abdelmadjid Tebboune, après la condamnation de son fils à sept ans de prison ferme pour « apologie du terrorisme ».

Dans une lettre datée du 10 décembre et consultée par l’AFP, Sylvie Godard implore le chef de l’État algérien de faire preuve de clémence et de permettre à son fils de retrouver sa liberté. Elle qualifie la décision de justice de « sentence incompréhensible » et en appelle à un geste humanitaire au-delà des procédures judiciaires encore en cours.

Christophe Gleizes, âgé de 36 ans, avait été arrêté en Algérie et jugé en première instance avant que sa peine ne soit confirmée en appel début décembre. Ses avocats ont déposé un pourvoi en cassation, mais ses proches estiment que la grâce présidentielle représente désormais le dernier recours. La mobilisation s’est intensifiée en France, où le président Emmanuel Macron a exprimé sa « profonde inquiétude » face à cette condamnation.

L’affaire suscite une vive émotion dans les milieux journalistiques et diplomatiques, mettant en lumière les tensions persistantes entre Paris et Alger autour de la liberté de la presse et de l’usage des accusations liées au terrorisme. Pour les soutiens de Gleizes, une éventuelle décision de grâce aurait une portée symbolique forte, à la fois humanitaire et politique, en envoyant un signal d’apaisement dans une relation bilatérale fragilisée.

En attendant, la famille du journaliste poursuit son combat, espérant que l’appel lancé par sa mère trouvera un écho auprès du président Tebboune et ouvrira la voie à une libération qui serait perçue comme un geste de justice et de dignité.

Nadia B