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Prisonniers politiques tunisiens : leurs familles témoignent à Paris

Prisonniers politiques tunisiens : leurs familles témoignent à Paris
Prisonniers politiques tunisiens : leurs familles témoignent à Paris

Deux ans après le coup de force de Saied, la Tunisie s'enlise ainsi dans l'arbitraire, loin des espoirs démocratiques nés de la révolution de 2011. Face à ce constat alarmant, la société civile tente de mobiliser au-delà des frontières, pour sauver ce qu'il reste de l'État de droit dans le pays.


À l’initiative du Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT), le Maltais Rouge à Paris abritera ce jeudi 28 septembre une rencontre pour dénoncer la répression politique tunisienne.


L'événement mettra l'accent sur le sort des prisonniers politiques, plus de deux ans après le coup de force du président Kaïs Saïed.


Le 25 juillet 2021, Kaïs Saïed invoque l'article 80 de la Constitution pour limoger le Premier ministre Hichem Mechichi, geler le Parlement et s'arroger les pleins pouvoirs. Depuis, il gouverne par décrets en s'affranchissant de tout contrôle législatif. De nombreuses voix dénoncent une dérive dictatoriale et un retour au régime prérévolutionnaire.


Selon le CRLDHT, cette concentration des pouvoirs s'est accompagnée d'une répression féroce contre toute voix dissidente.


En 20 mois, plus de 1500 arrestations politiques ont été recensées dans une indifférence internationale coupable. La justice est instrumentalisée par le régime de Kaïs Saïed pour faire taire les opposants.


Parmi les participants, Dalila Msaadek témoignera de la situation de son frère Jaouhar Ben Mbarek, universitaire arrêté par les forces de l’ordre le 24 février 2023. Opposant déclaré aux mesures prises par le président Kaïs Saïed depuis son coup de force du 25 juillet 2021, il avait notamment dénoncé la suspension du Parlement et la dissolution du gouvernement, qu'il considérait comme un « coup d'Etat contre la Constitution ».


Le 25 février, le juge d'instruction du pôle antiterroriste a émis un mandat de dépôt à son encontre, le plaçant ainsi en détention provisoire.


Seront également présents Fayza Rahem, épouse de l'avocat Issam Chabbi jeté en prison depuis février 2023, Elyes Chaouachi, fils de l'ancien député Ghazi Chaouachi, Hajer Jelassi Ghannay, dont le mari Ziad Ghannay croupit en détention depuis décembre 2021, ou encore Taycir Ben Salem, fille du syndicaliste Mohamed Ben Salem emprisonné en mars 2022.



Sophie K.

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