top of page

Affaire Christophe Gleizes : son avocat témoigne de sa “force” en détention

  • cfda47
  • il y a 1 heure
  • 2 min de lecture

ree

L'avocat algérien Amirouche Bakouri a rendu visite à son client Christophe Gleizes, le journaliste sportif français détenu à la prison de Tizi Ouzou. Dans un message publié sur Facebook, il décrit un homme “doté d'une énergie rarement vue chez un détenu”.  


La visite a eu lieu après la confirmation de la condamnation du journaliste. “J'avoue que j'appréhendais beaucoup le moment de le revoir, après le procès, après la condamnation, après la confirmation de sa peine”, écrit Amirouche Bakouri dans son post. L'avocat dit s'être attendu à “une rencontre difficile” et avoir cherché “désespérément les mots justes et réconfortants”.  


L'entretien, qui a duré environ 1h30, l'a surpris. “J'ai eu en face de moi un homme fort, doté d'une énergie que j'ai rarement vue chez un détenu durant toute ma carrière d'avocat”, témoigne-t-il. Il qualifie son client d' “homme exceptionnel, sincère, bon et surtout innocent”.  


Selon l'avocat, Christophe Gleizes lui a confié son attachement profond à son métier de journaliste. Le journaliste français se dit “extrêmement touché par le soutien extraordinaire qu'il reçoit”, précise le post. Ce soutien lui donne “énormément de courage et de détermination pour surmonter cette épreuve, car il ne s'est jamais senti seul”, rapporte l’avocat.  


Sept ans de prison confirmés en appel  

Le 3 décembre, la cour d'appel de Tizi Ouzou a confirmé la peine de sept ans de prison prononcée en première instance contre le journaliste de 36 ans. Il est condamné pour “apologie du terrorisme” et “possession de publications dans un but de propagande nuisant à l'intérêt national”.  


Christophe Gleizes avait été arrêté le 28 mai 2024 à Tizi Ouzou alors qu'il préparait un reportage sur la Jeunesse Sportive de Kabylie, le club de football le plus titré du pays. Il travaillait également sur un article consacré au footballeur camerounais Albert Ebossé, décédé à Tizi Ouzou en 2014. Placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire, il a passé plus d'un an dans l'attente de son procès avant d'être condamné le 29 juin 2025 et immédiatement incarcéré.  


La justice algérienne lui reproche d'avoir été en contact avec un responsable du club de la JSK, également dirigeant du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste par les autorités algériennes en 2021. Selon Reporters sans frontières, qui soutient le journaliste depuis son arrestation, les premiers échanges entre les deux hommes ont eu lieu en 2015 et 2017, bien avant cette classification. Le seul échange survenu en 2024 visait à préparer son reportage sur la JSK.  

 

Amine B.  

 

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
bottom of page