Dans un contexte de préoccupations croissantes concernant la liberté de la presse en Algérie, l'affaire du journaliste Ihsane El Kadi continue de susciter les réactions des organisations de défense des droits de l'homme.
Amnesty International, aux côtés d'autres ONG, a adressé un courrier au Chef de l’État Abdelmadjid Tebboune, appelant à « la libération immédiate et sans conditions » du journaliste détenu depuis décembre 2022.
La condamnation en appel de Ihsane El Kadi, le 18 juin dernier, à sept ans de prison dont cinq ans ferme, a été un nouveau coup dur pour la liberté de la presse en Algérie.
Dans sa lettre du jeudi 20 juillet 2023, Amnesty International a réagi en déplorant que la Cour d’appel « n'ait pas reconnu ni sanctionné les violations dont le journaliste aurait été victime dès le moment de son arrestation. »
L’ONG a exprimé ses « vives inquiétudes » concernant la situation du journaliste, et insiste sur le fait que ce dernier « doit être libéré immédiatement de la prison d’El Harrach, où il est toujours détenu, et que sa condamnation soit annulée. »
Amnesty International a également pointé du doigt « la censure et la répression ciblée exercées contre les médias et journalistes indépendants en Algérie ».
L'ONG dénonce par ailleurs, « l'utilisation d'articles du Code pénal rédigés en termes vagues pour violer le droit à la liberté d'expression dans le pays. »
Il est important de noter que les appels à la libération de Ihsane El Kadi ne sont pas isolés. D'autres organisations de défense des droits de l'homme se sont également mobilisées pour soutenir le journaliste emprisonné.
Amnesty International, parmi d'autres acteurs internationaux, exhorte les autorités algériennes à respecter les normes internationales en matière de liberté de la presse et à mettre fin aux pratiques de censure et de répression qui entravent le travail des journalistes indépendants dans le pays.
Sophie K.
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