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Algérie : 38 peines de mort confirmées dans le procès Djamel Bensmaïl

Algérie : 38 peines de mort confirmées dans le procès Djamel Bensmaïl
Djamel Bensmaïl

Le verdict en appel dans l'affaire du lynchage de Djamel_Bensmail est tombé ce lundi 23 octobre au terme de huit jours de procès. Si certaines peines ont été alourdies, 38 accusés ont encore été condamnés à la peine capitale, suscitant l'indignation des défenseurs des droits humains.


Le 25 novembre 2022, 90 accusés avaient comparu devant le tribunal criminel de Dar El Beïda à Alger pour répondre du meurtre de Djamel Bensmaïl, lynché et brûlé vif le 11 août 2021 à Larbaâ Nath Irathen. Après un procès de 10 jours, 49 d'entre eux avaient été condamnés à mort en première instance, 14 condamnées à dix ans de réclusion, six à cinq ans de réclusion, quatre à trois ans, et un autre à deux ans de prison ferme. Par ailleurs, 17 autres prévenus avaient été acquittés.


Lundi, à l'issue de l'appel qui a duré une semaine, le verdict est tombé : 27 accusés ont été acquittés, 15 condamnés à 3 ans de prison ferme, 6 à 5 ans de prison, 1 à 10 ans de prison, 6 à 20 ans de prison et 38 ont vu leur peine de mort confirmée.


Ce verdict en appel, qui maintient de lourdes peines mais réduit le nombre de condamnations à mort, marque une étape importante dans ce procès sensible et décrié par les défenseurs des droits humains. La rapidité de la procédure et l'absence de garanties pour les accusés avaient été pointées du doigt.


La confirmation d'une partie des peines souligne la volonté de sanctionner sévèrement ce crime odieux, mais la réduction du nombre de condamnations à mort semble témoigner d'une certaine clémence de la justice.


Pour rappel, le 11 août 2021, Djamel Bensmaïl, un militant de 36 ans du mouvement populaire originaire de Meliana dans la wilaya de Aïn Defla, a été victime d'un lynchage collectif d'une rare violence. Pris à partie par une foule en colère dans le centre-ville de Larbaâ Nath Irathen, il a été roué de coups avant d'être brûlé vif.


Le jeune artiste avait été arrêté peu avant par la police nationale, qui l'avait accusé à tort de pyromanie suite aux incendies survenus la veille dans les forêts de Tizi Ouzou. Cette accusation infondée a conduit la foule à s'en prendre à lui de manière barbare.


Sophie K.


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