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Algérie: la saga judiciaire de Mohamed Smallah et Said Bounoua

  • cfda47
  • 19 avr. 2024
  • 2 min de lecture

Les ex-détenus d’opinion, Mohamed Smalah et Said Bounoua, ont été arrêtés et présentés à la justice le 12 février 2024 devant le procureur près du tribunal d’El Harrach, puis devant le juge d’instruction du même tribunal qui avait décidé de les placer sous contrôle judiciaire.


Mohamed et Said ont fait l’objet de perquisitions à domicile, de poursuites judiciaires, d’arrestations, de jugements, d’emprisonnement, de relaxes, de libérations et de convocations à plusieurs reprises depuis le Hirak et les importantes manifestations de décembre 2019, s’opposant à la tenue des élections présidentielles.


Hier jeudi 18 avril, ils ont été convoqués de nouveau devant le juge d’instruction du même tribunal pour un début d’audition pour le 23 avril 2024 pour des motifs non encore révélés.


Ils ont fréquenté tous les commissariats de police d’Alger et comparu devant tous les tribunaux de première et deuxième instance, d’El Harrach, de Sidi M’Hamed, de Bainem, de Bab El Oued, de Ruisseau et de Dar El Beida, et ce, depuis cinq longues années.


Leur engagement et leur lutte ont laissé des traces dans ces lieux de justice et de répression, témoignant de l’acharnement incessant des autorités.


Au cours de leur périple judiciaire, ces haïkistes ont été sont poursuivis pour des chefs d'accusation criminels et d'autres correctionnels, dont l’« Appartenance à une organisation subversive visant l’atteinte à la sécurité de l’état, à l’unité nationale et à l’intégrité du territoire », « Utilisation des médiats et des technologies de communication pour recruter des personnes au profit d’une organisation subversive », « Complot ayant pour but l’incitation à la rébellion contre l’état et atteinte à l’unité du territoire », « Atteinte à la sécurité et à l’unité de l’état », « Perception d’argent par n’importe quel moyen de la part d’individus de l’intérieur et l’extérieur du pays, en vue de mener des actions visant à porter atteinte à la sécurité de l’état, à la stabilité des institutions et leur fonctionnement normal, à l’unité nationale, à l’intégrité du territoire, et à l’ordre public en vue de mettre à exécution un plan à l’intérieur et à l’extérieur du pays », « Diffusion et possession de publications ayant pour but l’atteinte à l’intérêt national », « Incitation à rassemblement non armée ».


Alors que les élections présidentielles de septembre 2024 approchent, période durant laquelle un climat de calme et de sérénité est généralement attendu, les autorités politiques semblent adopter une position différente.


En effet, elles persistent à exercer pression et répression sur des actes de protestation datant de plusieurs années.



G.B

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