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Arabie Saoudite: Projet de NEOM, déplacement forcé de population et condamnations à mort

Dans une quête effrénée pour séduire les investisseurs étrangers et attirer les expertises et les compétences internationales vers son projet phare, NEOM, l'Arabie Saoudite déploie actuellement une campagne promotionnelle tous azimuts.


Cependant, derrière le vernis éclatant de cette initiative du millénaire, se dessine une sombre réalité où les droits fondamentaux de l'homme sont bafoués. Des arrestations arbitraires et des sentences de mort sont monnaie courante en réponse aux protestations des membres expropriés de la tribu des Howeitat, nichée dans les confins de la région de Tabuk. Ces dénonciations accablantes émanent de l'ONG ALQST, jetant une ombre troublante sur le projet ambitieux de développement.


Le projet NEOM est la plus grande construction jamais édifiée sur notre planète. Les travaux de ce projet pharaonique progressent bel et bien, situé dans la région de NEOM au Nord-Ouest de l’Arabie Saoudite.


The Line, Progena, Sindala ou même OXAGONE, ce sont les quatre projets qui formeront la future mégalopole futuriste et écologique visant à transformer le pays en un leader mondial du tourisme.


The Line est le porte-étendard du plan mis en place par le gouvernement saoudien. En conséquence, le projet de 500 milliards de dinars doit être à la hauteur des ambitions du pays. De ce fait, ce projet fait 170 km de long, 200 mètres de larges et 500 mètres de haut avec l’objectif de loger 9 millions d’habitants en 2045.


Dans un rapport détaillé publié en juin 2023, l’ONG ALQST vise en premier lieu d’informer l’opinion publique mondiale et les partenaires, investisseurs, les consultants potentiels et les entreprises en les exhortant « à examiner de près leurs responsabilités d'entreprise et à éviter de devenir complices des violations des droits humains commises par les autorités saoudiennes ».


Par ailleurs, le rapport met en lumière les déplacements forcés et illégaux des membres de la tribu Huwaitat, effectués sans aucune forme de compensation financière adéquate ni proposition de logement alternatif. Dans le cadre de ces expropriations, les forces de sécurité saoudiennes ont recouru à des mesures violentes à l'encontre des manifestants qui s'opposaient pacifiquement à leur expulsion. Un tragique exemple de cette répression s'est soldé par la mort d'Abdul Rahim al-Huwaiti, un habitant local, lors d'un raid des forces spéciales mené à son domicile en 2020.


Le rapport rapporte aussi sur les dizaines de cas d’arrestations avec des condamnation de 14 membres de la tribu dont une femme à des peines de prison allant de 15 à 50 ans ainsi que la prononciation de trois peines de mort.


En conclusion, le rapport souligne que ces pratiques sont monnaie courante au sein des autorités saoudiennes depuis de nombreuses années. Des expropriations similaires, assorties de violations des droits humains, sont observées ailleurs dans le royaume, notamment à Djeddah, dans le cadre de la Vision 2030 de Mohammed ben Salmane.


En outre, le 15 février 2024, ALQST et Global Citizen ont uni leurs forces pour exercer une pression sur les dirigeants saoudiens afin qu'ils prennent en compte et appliquent les recommandations essentielles en matière de droits humains émises lors de l'Examen périodique universel récent de l'Arabie saoudite.


Ils appellent à une participation massive via la signature d'une pétition, l'engagement sur les réseaux sociaux, et la diffusion de ces actions pour attirer l'attention sur la réponse des autorités saoudiennes.




Yacine M

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