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Bengrina lâche une bombe : la Tunisie va normaliser ses relations avec Israël

Selon M. Abdelkader Bengrina, la récente visite à Tunis d'un haut dignitaire émirati, le cheikh Chakhbout bin Nahyan Al Nahyan, serait liée aux tractations sur la normalisation.

Les conjectures entourant une possible normalisation des rapports entre la Tunisie et Israël, un sujet souvent source de débats enflammés, ont été récemment ravivées par les déclarations d'Abdelkader Bengrina, le dirigeant du parti islamiste El Bina en Algérie.

Lors d'une réunion politique samedi sur l’impact de la crise au Niger, M. Bengrina a affirmé que « la Tunisie va normaliser ses relations avec Israël ».

« Je sais ce que je dis. Cela aura lieu bientôt, et même très bientôt », a-t-il assuré.


Des propos qui ont fait l'effet d'une bombe, alors que les officiels tunisiens ont toujours démenti catégoriquement toute intention de rapprochement avec l'Etat hébreu.

Selon M. Bengrina, la récente visite à Tunis d'un haut dignitaire émirati, le cheikh Chakhbout bin Nahyan Al Nahyan, serait liée aux tractations sur la normalisation. « Il est venu pour acheter la normalisation », a-t-il déclaré, rappelant le rôle joué par Abou Dhabi dans le rapprochement d'autres pays arabes avec Israël.

Le leader islamiste algérien voit dans cette normalisation potentielle une menace grandissante pour l’Algérie, déjà « ceinturé » par la présence israélienne à ses frontières occidentales et orientales.

Du côté tunisien, aucune réaction officielle n'a été enregistrée pour le moment. Le gouvernement de Kais Saied, qui traverse déjà une crise politique et économique aiguë, n'a pas intérêt à se mettre à dos une partie de son opinion publique, majoritairement hostile à toute normalisation.

Une perspective qui divise Tunis

La Tunisie a une position de principe en faveur de la cause palestinienne et du refus de toute normalisation avec Israël tant que le conflit israélo-palestinien n’est pas résolu.


En 2020, un projet de loi visant à criminaliser les relations avec Israël a été déposé au Parlement tunisien par des députés islamistes et nationalistes. Cela étant, le président tunisien Kaïs Saïed, qui a pris les pleins pouvoir par un coup d’État le 25 juillet 2021, n’a pas exprimé publiquement sa position sur la normalisation avec Israël.

Certains observateurs estiment qu’il pourrait être tenté par un rapprochement avec Israël pour obtenir le soutien des États Unies et des pays du Golfe, notamment les Émirats arabes unis, qui ont récemment normalisé leurs relations avec l’État hébreu.

D’autres pensent que Saïed restera fidèle à la ligne traditionnelle de la diplomatie tunisienne, qui privilégie la solidarité arabe et le respect du droit international.

La normalisation entre la Tunisie et Israël reste donc une éventualité incertaine et hypothétique, qui dépendra des évolutions politiques internes et régionales.


Affaire à suivre…



Sophie K.

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