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Ces portefeuilles budgétaires…parents-pauvres de la loi de finances 2024 !

En dépit des déclarations dithyrambiques et d'une dose d'optimisme affiché visant à galvaniser les mesures gouvernementales en début d'année pour insuffler de l'espoir au sein de la population, une analyse approfondie de la loi des finances révèle quelques vérités désolantes concernant certains secteurs considérés négligeables ou de peu d'importance tels que la culture, le tourisme et les startups.


En outre, les secteurs tels que l’hydraulique, le transport et la justice ont un budget qui est loin de répondre aux attentes.


Quoi de plus essentiel à la joie de vivre que le tourisme, la culture et les transports ? Ces domaines, qui rythment notre quotidien, nous apportent du plaisir et de l’épanouissement. Ils nous offrent une échappée, même fugace, de la morosité qui envahit l’Algérie.


Tout d'abord, le secteur culturel est largement sous-financé avec seulement 33 milliards de dinars représentant 0.22 % du budget global de l’Algérie. Malgré les promesses du gouvernement de soutenir les artistes et les acteurs culturels, les fonds alloués restent insuffisants. Les subventions aux institutions culturelles sont réduites, ce qui limite leur capacité à offrir une programmation de qualité et à attirer un public diversifié. De plus, les artistes eux-mêmes peinent à obtenir des aides financières pour développer leurs projets, ce qui freine leur créativité et leur contribution à la vie culturelle du pays.


Le tourisme avec 63 milliards de dinars, 0.04 %, quant à lui, est un secteur stratégique pour l'économie nationale. Il représente une source importante de revenus et d'emplois, notamment dans les régions rurales.


Cependant, les mesures mises en place dans la loi des finances ne témoignent pas d'un réel soutien à ce secteur. Les budgets alloués à la promotion touristique sont insuffisants, ce qui limite la visibilité de la destination à l'étranger.


De plus, les infrastructures touristiques (hôtels, routes, etc.) ne bénéficient pas des investissements nécessaires, ce qui limite la capacité du pays à accueillir un nombre croissant de touristes.


Les startups avec 30.18 milliards de dinars, 0.20 %, véritables moteurs de l'innovation et de la création d'emplois, sont également négligées. Malgré les discours optimistes sur l'importance de l'entrepreneuriat et de l'innovation, les mesures fiscales et les dispositifs d'accompagnement mis en place sont insuffisants.


Les jeunes entrepreneurs peinent à obtenir des financements pour développer leurs projets, ce qui limite leur capacité à créer des emplois et à contribuer à la croissance économique.


Pour aborder le domaine des transports avec une perspective financière, nous ne pouvons ignorer le fait que l'État doit investir dans des infrastructures telles que les tramways, les métros, les trains TGV ou LGV, ainsi que les téléphériques. Ces investissements sont nécessaires pour contrer l'essor fulgurant des villes algériennes qui se heurtent maintenant à des problèmes de congestion.


L’eau, source de vie pour les algériens et l’agriculture, se fait rare et précieuse en cette année où la sécheresse menace de plus en plus le pays. Le stress hydrique, qui atteint des niveaux critiques, compromet gravement la sécurité alimentaire. Le budget alloué de 1.38 %, soit 211.73 milliards de dinars, est loin de couvrir les besoins urgents.


Enfin, la justice vit aujourd’hui une situation difficile vu le manque de moyens humains en matière de juges de siège et les greffiers qui sont de véritables chevilles ouvrières des tribunaux.


Ce manque de moyen influe directement sur la vie des justiciables sur les délais de traitement des dossiers et la programmation des procès dans les deux instances et même au niveau de la Cour suprême. Les détenus demeurent souvent en détention pour faute de programmation.


En conclusion, malgré les discours et les promesses de soutien, la loi des finances révèle une réalité désolante pour certains secteurs considérés négligeables tels que la culture, le tourisme, les startups, l'hydraulique, les transports et la justice.


Ces domaines essentiels à la joie de vivre et au développement économique du pays sont sous-financés et ne bénéficient pas des investissements nécessaires. Il est urgent que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour soutenir ces secteurs clés et ainsi contribuer à l'épanouissement de la population algérienne.


Tableau budgétaire par portefeuille:

Portefeuille Budget 2024 Taux

Hydraulique 211,73 1,38

Justice 184,67 1,21

Transports 73,48 0,48

Culture et arts 33,03 0,22

Startups 30,18 0,20

Communication 22,33 0,15

Pêche 7,38 0,05

Tourisme et artisanat 5,63 0,04


Yacine M

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