Entre fermeté et tensions diplomatiques: Tebboune évoque les cas “Sansal” et “Doualemm”
- cfda47
- 3 févr.
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Dans un entretien accordé au journal L'Opinion, le président algérien Abdelmadjid Tebboune s'est exprimé sur deux dossiers sensibles dans les relations franco-algériennes : l'incarcération de l'écrivain Boualem Sansal et le cas de l'influenceur “Doualemm”.
Concernant Boualem Sansal, dont l'arrestation a suscité l'intervention du président Macron et la création de comités de soutien en France, Tebboune affirme qu'il s'agit d'une “affaire scabreuse visant à mobiliser contre l'Algérie”. Le président algérien révèle que l'écrivain “est allé dîner chez Xavier Driencourt, l'ancien ambassadeur de France à Alger” avant son départ, ajoutant que ce dernier est “proche de Bruno Retailleau”. Il minimise également la portée de la binationalité de Sansal, soulignant qu'il “n'est français que depuis cinq mois” et qu'il est “d'abord algérien depuis soixante-quatorze ans”.
Sur la situation de l'écrivain incarcéré, Tebboune précise qu'il “est sous mandat de dépôt” conformément à la loi algérienne, qu'il “a eu un check-up complet à l'hôpital” et qu'il “peut téléphoner régulièrement à sa femme et à sa fille”. Interrogé sur une éventuelle mesure de grâce pour raisons humanitaires, le président algérien répond laconiquement :
“Je ne peux présager de rien”.
Concernant l'affaire “Doualemm”, cet influenceur algérien ayant appelé sur TikTok à s'en prendre à un opposant en Algérie, Tebboune critique la gestion du dossier par le ministre français de l'Intérieur. “Bruno Retailleau a parlé de l'Algérie comme d'un 'pays qui cherche à humilier la France' : il a voulu faire un coup politique en forçant son expulsion”, déclare-t-il, rappelant que “la justice française a retoqué” la mesure d'expulsion en urgence absolue.
Enfin, le président algérien affirme sa volonté de coopérer sur les questions migratoires, mentionnant l'octroi de “1 800 laissez-passer consulaires l'année dernière”. Il souligne cependant que les procédures légales doivent être respectées, citant l'exemple de son prédécesseur au ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avec qui “nous avons trouvé le bon modus operandi” après des débuts difficiles.
Sophie K.
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