Il n’a toujours pas repris son travail: Mary Lawlor exhorte les autorités pour le cas «Noureddine Tounsi»
- cfda47
- 3 juil. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 juil. 2024

Mary Lawlor, la rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les Défenseurs des Droits de l’homme, a émis une déclaration sur son compte X « Twitter » concernant le lanceur d’alerte algérien Noureddine Tounsi.
« Je suis troublé d'apprendre que près de 4 mois après son acquittement, le lanceur d'alerte algérien Noureddine Tounsi n'a pas été réintégré dans ses fonctions et n'est pas en mesure de renouveler son passeport. J'exhorte les autorités algériennes à lui accorder le droit de reprendre une vie normale. », a écrit la Rapporteuse spéciale.
Après la récente libération de Noureddine Tounsi de la prison d’El Harrach le 6 mars 2024, où il avait été injustement détenu pendant un an pour un délit qu’il avait déjà purgé, il n’a toujours pas repris son travail au port d’Oran. Cette situation soulève des préoccupations quant à la réintégration des défenseurs des droits de l’homme après leur détention.
Noureddine Tounsi, un cadre commercial chevronné du port d’Oran de 56 ans et père de quatre enfants, a vu sa carrière brusquement interrompue par son arrestation.
Malgré sa libération, sa demande de réintégration auprès de la direction générale de l'entreprise portuaire d'Oran est restée lettre morte. Après maintes tentatives infructueuses, il s'est tourné vers les services du ministère des transports le 21 mai 2024, espérant obtenir enfin des réponses rassurantes mais en vain.
Nouredinne Tounsi, autrefois un cadre paisible au sein de l'entreprise portuaire d'Oran, a vu sa vie basculer en 2016. Face à des irrégularités flagrantes dans la gestion du port, causant d'importants dommages financiers au trésor public, il a pris la décision de dénoncer ces actes de corruption, devenant ainsi malgré lui un lanceur d'alerte.
La réaction de la direction du port ne s'est pas fait attendre, le licenciant immédiatement. S'ensuivit alors un combat acharné pour sa réintégration, tout en continuant sa lutte contre la corruption en rejoignant l'association africaine contre la corruption. Cette décision l'a exposé à de nombreux ennuis judiciaires, mais Nouredinne Tounsi n'a pas baissé les bras.
La suspension qui plane au-dessus de lui est un poids invisible, une épée de Damoclès qui menace de trancher ses espoirs. Les bureaucrates ont scellé son sort, refusant de lui rendre ce qui lui appartient.
Pourtant, il y a une lueur d’espoir dans cette obscurité. Sa fille, jeune étoile brillante, a réussi son BEM avec une moyenne éblouissante de 18,53. Ses notes sont comme des étoiles dans le ciel nocturne, illuminant la maison des Tounsi. Et c’est dans ce moment fragile, que la famille trouve un répit.
La réintégration au travail reste un mirage, une promesse non tenue. Mais il tient bon, porté par l’amour de ses enfants, par la flamme de la justice qui brûle en lui.
Yacine M
Comments