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Les oubliés de l’Algérie : le calvaire des chrétiens protestants algériens

Le calvaire des chrétiens protestants algériens
Le calvaire des chrétiens protestants algériens

Ils sont nés sous le soleil d’Algérie, ils portent son nom et son histoire, mais ils sont traités comme des étrangers dans leur propre pays.


Ils sont les chrétiens protestants algériens, les enfants de la croix et du croissant, les héritiers d’une foi qui défie les lois. Depuis 2019, ils subissent le joug et l’opprobre des autorités qui ont fermé leurs lieux de culte sans raison ni respect.


Leurs églises, leurs temples, leurs oratoires, tous réduits au silence par la force des armes et des décrets. Et pourtant, ils ont le droit de prier, de louer, de célébrer leur Dieu selon leur conscience et leur conviction.


La constitution algérienne et les chartes internationales le leur garantissent, mais qui les écoute, qui les protège, qui les défend ?


Ils sont obligés de se réfugier dans les églises catholiques, de partager la messe avec leurs frères d’une autre obédience.


Mais ils ne s’y retrouvent pas, ils ne s’y reconnaissent pas, ils ne s’y sentent pas chez eux. Car leurs rites sont différents, leurs pratiques sont différentes, leurs croyances sont différentes.


Des différences subtiles mais essentielles pour leur âme et leur identité. Ils sont les chrétiens protestants algériens, les oubliés, les persécutés, les résistants.


Et, pourtant, cette terre algérienne, rebelle et fière, a toujours porté en elle le feu de la dissidence religieuse.


Depuis l’antiquité, elle a vu naître des hommes qui ont osé défier l’église de Rome, puissante et oppressive. Parmi eux, Donat, le berbère algérien, qui souleva les paysans pauvres algériens contre les colons romains et contre les grands propriétaires terriens. Il leur donna une identité, qui les unissait dans la fraternité et la solidarité. Il fut le père du schisme donatiste, le premier mouvement de réforme de l’église chrétienne en Algérie.


Ainsi, les chrétiens protestants algériens vivent dans la précarité et la discrimination, privés de leur liberté de culte et de leur identité religieuse. Ils sont les témoins d’une diversité et d’une richesse spirituelle, qui font partie du patrimoine culturel et historique de l’Algérie.


Ils sont les citoyens d’un pays qui se veut démocratique et respectueux des droits de l’homme, mais qui ne leur reconnaît pas leur pleine citoyenneté.



Yacine M

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