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Les syndicats de la fonction publique en impasse: la nécessité d'une union syndicale autonome et nationale

Quelle est la situation actuelle du syndicalisme en Algérie suite à la récente loi qui a anéanti les acquis sociaux précédemment obtenus à travers la loi 90-14 de 1989 ?


Dans un contexte où les rassemblements légaux et pacifiques pour exprimer des revendications, des protestations et des grèves suscitent la peur, les syndicats se retrouvent limités dans leurs moyens d'expression.


Leur unique recours consiste à envoyer des lettres au président de la République, bien conscient que ces démarches ne mèneront nulle part. Malgré les différentes instructions exprimées par le président en conseils des ministres pour résoudre les problèmes des travailleurs, celles-ci restent sans effet.


Les syndicats de l'éducation nationale et de la santé publique font actuellement face à une situation où ils ne parviennent pas à obtenir satisfaction quant à leurs revendications, tant sur le fond que sur le dialogue.


Les ministres responsables de ces secteurs agissent de manière isolée, sans tenir compte des avis des syndicalistes et empêcher ainsi toute communication constructive.


Les quatre syndicats de l’éducation « Cnapeste, le Snapest, le CLA et Madjel » ont lancé un communiqué cette semaine où il est souligné que la méthode utilisée par le ministère de l'Éducation nationale pour élaborer le projet de statut particulier des enseignants du secteur pose problème.


Le ministère a refusé de remettre une copie en version papier aux syndicats, alors qu'il était convenu de le faire lors d'une réunion en octobre 2021. Cette situation contredit les instructions du chef de l'État qui avait demandé d'enrichir les statuts particuliers avant leur adoption.


Le ministre en charge n'a pas respecté ses engagements envers les syndicats et les orientations du chef de l'État. Au lieu d'impliquer les syndicats dans l'enrichissement du texte, le ministre a choisi de le garder confidentiel. Cette attitude accroît les inquiétudes quant à un éventuel recul sur les acquis sociaux des enseignants, notamment en ce qui concerne les tâches et la classification des grades.


Même son de cloche chez le syndicat des praticiens de la santé publique, le « SNPSSP » ou son président, le docteur Mohamed Iddir sollicite une audience auprès du président de la république afin de présenter son plaidoyer d’abord sur la situation des praticiens en rappelant que la décision prise lors du dernier Conseil des ministres de renvoyer les projets de statuts pour une dernière concertation est considérée comme un geste fort, démontrant une volonté concrète.


Cependant, le projet de statut examiné ne répond pas aux attentes des professionnels de la santé, avec des injustices persistantes en termes de classification, d'accès aux postes supérieurs et de bonification. Ces textes ne sont pas jugés à la hauteur de l'engagement du responsable du secteur et sont en contradiction avec les instructions du président de la République.


Ensuite, le plaidoyer aborde l'instabilité du secteur de la santé en Algérie qui est l'une des causes principales de la mauvaise performance de l'hôpital public. Cette instabilité conduit à une réduction des soins spécialisés disponibles dans ces établissements.


Le texte mentionne également que le syndicat SNPSSP se bat depuis 2009 pour une révision du statut particulier de l'hôpital public. Un autre problème évoqué est l'exode des compétences médicales vers l'étranger, ce qui a entraîné une perte importante de médecins spécialisés dans le secteur de la santé en Algérie. Ce problème dure depuis de nombreuses années.


Il est évident que malgré les promesses du président, le gouvernement agit de manière indépendante. Son objectif est de réformer tous les textes en restreignant les acquis sociaux et les libertés à chaque fois.


Les nombreux syndicats de la fonction publique, qui ont longtemps privilégié une approche douce et réformiste, commencent à réaliser que cette méthode les conduit dans une impasse, au détriment des travailleurs. Ces syndicats ont toujours refusé l’union syndicale autonome et nationale.


Yacine M

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