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Levée de l'ISTN pour le Pr. Kamel Aissat : un soulagement teinté d'inquiétude

La décision de lever l'interdiction de sortie du territoire nationale (ISTN) frappant le Pr. Kamel Aissat, éminent hydrogéologue etfarouche opposant au projet controversé de mine de zinc et de plomb de Tala Hamza (Béjaïa), a été accueillie avec soulagement mais aussi inquiétude par la société civile.


Accusé d' « atteinte à l'unité nationale et à l'intérêt national » pour avoir exprimé publiquement ses craintes sur les risques sanitaires et écologiques du projet minier pour la région, le Pr. Aissat avait été placé sous contrôle judiciaire mi-juillet, assorti d'une interdiction de quitter le territoire national.


La levée de cette mesure coercitive, à quelques jours de sa comparution devant le tribunal correctionnel de Béjaïa dimanche prochain, sonne comme un premier pas vers la reconnaissance de la légitimité de ses critiques. Néanmoins, le professeur n'en demeure pas moins sous le coup d'accusations graves, passibles de peines d’emprisonnement.


S'il se félicite de cette évolution judiciaire, le mouvement associatif, syndical et politique qui le soutient depuis le début de cette affaire, continue de réclamer l'abandon pur et simple des poursuites à son encontre.


Car le fond du problème demeure : l'obstination des pouvoirs publics à faire fi des mises en garde répétées de la communauté scientifique algérienne et internationale sur les dangers écologiques du projet minier de Tala Hamza, au mépris du principe de précaution et au détriment des populations locales.


Sophie K.


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