Les forces de l'ordre mauritaniennes sont une nouvelle fois pointées du doigt pour leurs agissements condamnables à l'encontre de journalistes exerçant leur travail d'information.
Reporters Sans Frontières (RSF) a dénoncé ce jeudi sa vive inquiètude suite aux actes de violence perpétrés par la police à Nouakchott le 7 mai dernier, empêchant trois reporters de couvrir une manifestation du corps médical.
Parmi les victimes figurent Mohamed Ould Islam, photographe pour l'agence indépendante "Al-Akhbar", et Essaleck Zeid, directeur du site d'investigation "Taqsī" qui officie également comme correspondant de RSF en Mauritanie. Brutalisés, privés de leurs équipements et détenus durant de longues heures, ces journalistes ont subi un traitement incompatible avec l'exercice de leur métier.
"Il est primordial que les reporters puissent couvrir les rassemblements sans redouter les agissements policiers. Leur mission d'informer doit être préservée, non entravée", martèle Khaled Drareni, représentant de RSF pour l'Afrique du Nord, dénonçant une recrudescence alarmante des violences contre la presse ces derniers mois.
De son côté, Essaleck Zeid appelle les autorités à rappeler d'urgence la police à ses devoirs. "Son rôle est de maintenir l'ordre public, tandis que celui des journalistes consiste à rendre compte des événements sur le terrain", souligne-t-il, exhortant le gouvernement à garantir la liberté de la presse.
Si des avancées ont été enregistrées récemment en matière de liberté des médias, la répression exercée par les forces de l'ordre persiste. RSF a documenté plusieurs cas récents où des journalistes ont été frappés, empêchés de travailler et dépossédés de leur matériel lors de rassemblements.
La Rédaction
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