Mémoire profanée: quand la dignité algérienne devient une monnaie d’échange
- cfda47
- il y a 3 jours
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Une journaliste française propose d'échanger 9000 crânes contre Boualem Sansal

L'inacceptable vient de se produire. Sur les ondes de France Inter, radio publique française, la journaliste Léa Salamé a osé suggérer l'impensable : échanger 9000 crânes de résistants algériens contre la libération de Boualem Sansal. Cette proposition révoltante transforme les dépouilles de nos héros en monnaie d'échange, réduisant la mémoire de tout un peuple à un vulgaire marchandage.
Comment peut-on, en 2025, proposer de troquer des restes humains comme de simples objets de négociation ? Cette sortie scandaleuse dépasse l'entendement et révèle le mépris persistant de certains milieux français envers la dignité algérienne. L'ancien ministre Abdelaziz Rahabi a eu raison de qualifier cette déclaration de “scandale absolu” qui déshonore son auteure.
Ces 9000 crânes ne sont pas des trophées de guerre à exposer comme des curiosités. Ce sont les restes de femmes et d'hommes qui ont donné leur vie pour la liberté de leur patrie, puis ont été profanés, décapités et exposés comme des objets dans un musée parisien depuis plus d'un siècle. Chaque crâne porte un nom, une histoire, une famille qui pleure encore.
Quand l'histoire révèle l'horreur coloniale
Les révélations de Xavier Leclercq dans ce même entretien achèvent de glacer le sang. L'armée coloniale française broyait les os de nos ancêtres avec ceux d'animaux pour blanchir la mélasse destinée au sucre. Nos martyrs transformés en matière première industrielle ! L'Émir Abdelkader avait déjà dénoncé ces pratiques cannibales au XIXe siècle, mais qui l'écoutait alors ?
Ces atrocités ne sont pas de l'histoire ancienne. Elles expliquent pourquoi, aujourd'hui encore, la France refuse de restituer ces dépouilles sacrées. En 2020, seulement une vingtaine de crânes nous ont été rendus sur les milliers conservés. Une aumône dérisoire face à l'ampleur du pillage mémoriel.
Pendant ce temps, l'obsession française autour de Boualem Sansal atteint des sommets grotesques. Cet homme purge une peine légale pour des actes graves contre l'unité territoriale nationale. La justice algérienne applique ses lois et que cela dérange Paris ne change rien à l'affaire.
L'hypocrisie française à son comble
Le plus révoltant reste cette hypocrisie institutionnelle. La France se cache derrière ses “contraintes juridiques” pour garder nos crânes, mais n'hésite pas à faire pression diplomatique pour libérer un condamné. Deux poids, deux mesures. Toujours.
L'audience d'appel du 24 prochain décidera du sort de Sansal selon droit algérien. Les appels français à la “clémence” du président Tebboune sonnent comme des ordres déguisés. Cette arrogance néocoloniale perdure, 62 ans après l'indépendance.
Mais le plus grave reste cette banalisation de nos souffrances par des médias français financés par l'argent public. Transformer nos martyrs en objets de troc sur une radio d'État révèle une mentalité coloniale intacte. Ces mêmes voix qui donnent des leçons de droits humains au monde entier gardent précieusement les têtes coupées de nos héros dans leurs musées.
L’indignité absolue : la mémoire des résistants algériens réduite à un marchandage
Cette polémique révèle au grand jour ce que beaucoup refusaient de voir : le mépris français persiste, la colonisation mentale continue, l'humiliation reste leur arme de prédilection. Mais l'Algérie de 2025 n'est plus celle de 1830. Nos morts ne se négocient pas.
Sophie K.
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