Nouvelles restrictions pour Karim Tabbou: le militant politique sous pression judiciaire
- cfda47
- 20 août 2024
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Le collectif de défense de Karim Tabbou a publié tard dans la soirée de lundi un communiqué détaillant les derniers développements concernant la situation judiciaire du militant politique algérien. Selon cette déclaration, M. Tabbou a fait l'objet d'une procédure inattendue lors de sa visite de routine à la caserne de la Sécurité intérieure.
Contrairement à ses visites habituelles pour signer dans le cadre de son contrôle judiciaire, Karim Tabbou a été transféré au tribunal de Koléa suite à une commission rogatoire émise par le juge d'instruction. Lors de sa comparution, le juge lui aurait demandé de signer un engagement à s'abstenir de toute activité politique et médiatique, ce que M. Tabbou aurait catégoriquement refusé.
Face à ce refus, le juge d'instruction aurait alors émis une ordonnance renforçant les mesures de contrôle judiciaire. Ces nouvelles restrictions comprennent « l'interdiction de publier ou d'écrire par quelque moyen que ce soit, y compris sur les réseaux sociaux, l'interdiction de quitter le territoire de la juridiction du tribunal de Koléa, l'interdiction de participer à toute émission télévisée ou conférence de presse, et l'interdiction de toute activité politique. »
Le collectif de défense dénonce ces mesures comme une « violation flagrante » et une « atteinte grave aux droits et libertés du citoyen ». Ils soulignent notamment que « le droit à la défense n'a pas été respecté », pointant du doigt une notification tardive de l'audience et un transfert surprise la veille de la date initialement prévue.
Le communiqué vise également à clarifier une confusion initiale concernant une supposée détention de M. Tabbou, information qui s'est avérée inexacte après vérification auprès du principal intéressé.
Cette situation continue de susciter l'inquiétude des défenseurs des droits humains et des observateurs de la scène politique algérienne, qui voient dans ces mesures un resserrement du contrôle sur les voix dissidentes dans le pays.
Sophie K.
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