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Polémique autour du couscous : tensions entre l’Algérie et le Maroc

  • cfda47
  • il y a 11 heures
  • 3 min de lecture

Le 12 juin 2025, une déclaration du ministre algérien de la Communication, Mohamed Meziane, a ravivé les tensions diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc. Lors d’une intervention devant le Parlement, Meziane a affirmé que le couscous, plat emblématique du Maghreb, aurait été "volé" par le Maroc, soutenant que son origine remonte exclusivement à l’Algérie. Le Maroc a rejeté ces accusations, rappelant que le couscous a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en 2020, grâce à une candidature conjointe de quatre pays : Maroc, Algérie, Tunisie et Mauritanie.


L'une des polémiques les plus récentes en Algérie concerne une déclaration du ministre algérien de la Communication, Mohamed Meziane, qui a affirmé que le Maroc aurait "volé" la recette du couscous.


Lors d’une intervention devant le Parlement le 12 juin 2025, Meziane a soutenu que le couscous serait apparu pour la première fois en Algérie, et que le Maroc l’aurait indûment récupéré. Il s’appuie sur une étude d’un historien français, réalisée au début du siècle dernier, mais sans en donner les références précises.


Cette déclaration a rapidement enflammé les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont réagi avec humour ou indignation. Elle intervient dans un climat régional déjà tendu, notamment autour du Sahara occidental.


Une querelle culinaire aux enjeux politiques

Selon le ministre, le couscous serait apparu pour la première fois en Algérie, et le Maroc l’aurait indûment récupéré. Il s’appuie sur une étude d’un historien français, réalisée au début du siècle dernier, mais sans en donner les références précises. Le Maroc a rejeté ces accusations, rappelant que le couscous a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en 2020, grâce à une candidature conjointe de quatre pays : Maroc, Algérie, Tunisie et Mauritanie.


Cette déclaration a rapidement enflammé les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont réagi avec humour ou indignation. Elle intervient dans un climat régional déjà tendu, notamment autour du Sahara occidental.


Origines et évolution...Reconnaissance et diversité

Des historiens et spécialistes de la gastronomie ont également réagi, rappelant que le couscous est une invention berbère, née dans les zones semi-arides d’Afrique du Nord. Les premières traces documentées remontent à l’Antiquité, et ce sont les peuples amazighs qui ont perfectionné la méthode de roulage de la semoule et l’ont associée à une cuisson à la vapeur.


Les premières traces du couscous remontent à l’époque du roi berbère Massinissa, en Numidie (actuel nord de l’Algérie), où des couscoussiers ont été retrouvés dans des sépultures datant du IIIe siècle av. J.-C.. Ce plat s’est ensuite répandu dans toute la région, influencé par les échanges commerciaux et les migrations.


Avec l’arrivée des Arabes au VIIe siècle, le couscous a été enrichi par de nouvelles épices et techniques culinaires. Plus tard, les échanges méditerranéens ont également influencé sa préparation, donnant naissance à des variantes locales en Sicile, Sardaigne et Espagne.


Aujourd’hui, chaque pays du Maghreb possède sa propre version du couscous, un plat emblématique de la région. En Algérie, il est généralement accompagné d’une sauce rouge épicée et de légumes, offrant une saveur riche et relevée. Au Maroc, il est traditionnellement préparé avec sept légumes, symbolisant la bénédiction et l’abondance, tandis qu’en Tunisie, il est plus épicé et souvent agrémenté de fruits de mer, reflétant l’influence méditerranéenne.


Un débat qui dépasse la cuisine

Derrière cette querelle culinaire, certains observateurs y voient une bataille géopolitique plus large. L’Algérie et le Maroc entretiennent des relations diplomatiques tendues, notamment sur la question du Sahara occidental. Cette polémique autour du couscous s’inscrit dans un contexte où chaque pays cherche à valoriser son patrimoine culturel et à renforcer son influence régionale.


En 2020, l’UNESCO a inscrit le savoir-faire culinaire lié au couscous sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, reconnaissant son importance historique et culturelle pour l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie. Cette distinction souligne la richesse d’un héritage culinaire partagé, qui dépasse les frontières et symbolise l’identité commune des peuples du Maghreb.


Avec cette controverse, le couscous, se retrouve au cœur d’un débat qui dépasse la simple gastronomie pour toucher à l’identité nationale et aux rivalités historiques.


Nadia B



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