L'émerveillement se déploie au cœur de la vénérable cité de Constantine, où gît la splendide Souika, bénéficiaire d'une dotation substantielle de 1,2 milliard de dinars, destinée à sa rénovation intégrale.
Dans ce repaire enchanteur niché dans les profondeurs de la ville, les ruelles pavées enchevêtrent leurs sinuosités avec une délectation inégalée.
L'expérience s'avère inoubliable lorsqu'on pénètre chez Ami Ahmed, le barbier à l'espace exigu de seulement 6 mètres carrés.
Dans ce modeste écrin, l'art des ciseaux et du rasoir se manifeste avec une grandeur dépassant les limites physiques. Son cœur généreux, capable d'accueillir une centaine d'âmes, se révèle comme le point névralgique du quartier, où mille et une histoires sont contées alors que chacun s'y rend pour partager ou pour s'enrichir d'une anecdote.
Dans ce lieu où la communication verbale prévaut, l'actualité est d'une fraîcheur inégalée.
La magie de Constantine réside en sa préservation inébranlable de sa Casbah et de sa Souika, où divers métiers et commerces ont trouvé leur ancrage.
Les ruelles interminables se spécialisent avec une précision impressionnante : la rue des bouchers, la rue des brochettes, la rue des pâtisseries traditionnelles, la rue des étoffes chatoyantes, et encore la rue des céréales et de leurs dérivés, sans oublier l'arôme envoûtant émanant des torréfacteurs de café.
Dès qu'on franchit le seuil, une grâce apaisante enveloppe l'âme, alors que les narines se délectent de l'effluve des brochettes grillées, chatouillant les papilles gustatives avec une subtilité enchanteresse.
L'assaut matinal des savoureuses brochettes de foie, dès neuf heures du matin, attire des familles entières, originaires du pays Chaoui (Ain Beida, Oum Bouaghi, Tébessa), qui affluent vers les modestes échoppes.
L'accueil chaleureux des commerçants tisse instantanément des liens de sympathie, vous enveloppant de la sensation d'être chez soi, tandis que les tarifs pratiqués rivalisent pour être les plus abordables de tout le territoire algérien.
Ce milliard de dinars, une aubaine bienvenue, se présente comme le sauveur providentiel, portant secours à cette Souika dont la valeur s'élève à des sommes inestimables, tant sa beauté pittoresque et son importance historique en font un joyau d'une rareté inestimable.
Quand sa rénovation sera achevée, la Souika de Constantine rivalisera avec Fès et Marrakech, faisant résonner sa candidature légitime pour l'inclusion au patrimoine mondial de l'UNESCO.
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