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Taxe sur les titres de séjour: L’Algérie, premier pays d’origine des migrants en France

  • cfda47
  • 25 mai
  • 2 min de lecture

La France demeure l’un des principaux pôles d’attraction migratoire en Europe. Une récente étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) met en lumière l’ampleur du phénomène, tout en pointant une nette prédominance des migrants originaires d’Afrique.


Selon les chiffres publiés pour l’année 2023, 7,3 millions de migrants résident aujourd’hui en France, soit 10,7 % de la population totale. Ce chiffre comprend à la fois les étrangers et les personnes nées à l’étranger mais naturalisées. Parmi ces migrants, près de la moitié (47,7 %) sont nés en Afrique, un continent devenu au fil des décennies la principale source de migration vers l’Hexagone.


Taxe sur les titres de séjour : une mesure dissuasive pour les étrangers

En tête de ce classement, l’Algérie représente 12,2 % de l’ensemble des migrants vivant en France, suivie du Maroc (11,7 %) et de la Tunisie (4,8 %). Ces données confirment l’ancrage historique des pays du Maghreb dans les flux migratoires vers la France, en lien avec les anciennes relations coloniales et les dynamiques économiques transméditerranéennes.


Par ailleurs, l’étude révèle que 2,5 millions de ces migrants – soit 34 % – ont acquis la nationalité française, accédant ainsi à une stabilité juridique et sociale. À l’inverse, une majorité reste en situation de fragilité, exposée aux incertitudes des politiques migratoires.


Dans un contexte politique marqué par la montée des discours anti-immigration, le gouvernement français a amorcé un virage sécuritaire. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a présenté fin 2024 un projet de loi visant à durcir les conditions d’accueil et de séjour des étrangers.


Réduction des aides sociales et allongement de la rétention : la nouvelle politique migratoire française

Le texte propose notamment de multiplier par près de sept la taxe annuelle sur les titres de séjour, passant de 225 euros à 1 500 euros, une mesure perçue par de nombreuses associations comme dissuasive et injuste. Le projet prévoit également une réduction des aides sociales, un allongement de la durée de rétention administrative pour les personnes en situation irrégulière, ainsi qu’un resserrement général des droits liés au séjour et au travail.


Ces nouvelles orientations traduisent un durcissement du climat politique autour de l’immigration, plaçant les migrants – même ceux en situation régulière – dans une équation difficile : entre volonté d’intégration et crainte de sanctions futures.


La France, confrontée à des tensions sociales, à des débats identitaires exacerbés et à une pression migratoire continue, semble opter pour une approche plus coercitive, rompant avec la tradition d’accueil qu’elle revendiquait autrefois.


Yacine M

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