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Tunisie: 39 journalistes poursuivis en justice en dehors du cadre protecteur de la liberté de la presse

Dans un contexte juridique qualifié de “sombre” pour les journalistes tunisiens, le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a exprimé ses vives préoccupations quant à l'état de la liberté de la presse dans le pays.

 

Selon le rapport annuel présenté vendredi dernier, pas moins de 39 professionnels des médias font actuellement l'objet de poursuites judiciaires en dehors du cadre protecteur du Décret-loi n°2011-115 relatif à la liberté de la presse.

 

Cette situation alarmante s'inscrit dans une tendance généralisée d'érosion des libertés journalistiques. Le SNJT a dénombré 211 agressions contre des journalistes, correspondants et photographes entre mai 2023 et avril 2024. Une hausse inquiétante des procès engagés sur la base de lois répressives telles que celles relatives à la lutte antiterroriste ou au blanchiment d'argent.

 

Zied Dabbar, président du SNJT, a déploré avec fermeté cette dérive juridique. « Les journalistes ne réclament pas l'impunité, mais une législation encadrant leur profession », a-t-il martelé, appelant à une refonte du cadre légal régissant le métier.

 

Au-delà des entraves légales, les obstacles à l'accès à l'information se multiplient également. Le SNJT pointe du doigt l'absence récurrente de journalistes lors de points presse officiels et l'interdiction faite aux médias privés de couvrir certains événements d'importance nationale.

 

Face à cette dégradation inquiétante, le syndicat réitère son appel aux autorités pour « garantir un environnement propice à l'exercice d'un journalisme libre, indépendant et protégé par un cadre juridique adapté » . Une condition sine qua non pour préserver la vitalité démocratique du pays.

 

SOPHIE K.

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