Affaire Belghit : la Cour suprême rejette le pourvoi en cassation

L'avocat de Mohamed El-Amine Belghit annonce que la Cour suprême a rejeté le pourvoi en cassation. La condamnation devient définitive, fermant toutes les voies de recours judiciaire. La défense mise désormais sur une grâce présidentielle.  

L'avocat Toufik Hichour a annoncé ce mercredi que la Cour suprême a rejeté le pourvoi en cassation de Mohamed El-Amine Belghit. La décision rend le jugement définitif et clôt le dernier recours judiciaire possible dans cette affaire.  

“Avec ce développement, les regards se tournent juridiquement vers le président de la République, premier magistrat du pays, dans l'espoir d'une grâce présidentielle en faveur du professeur Mohamed El-Amine Belghit, en tant que fils de la famille révolutionnaire”, a déclaré Me Hichour. L'avocat souligne que cet appel intervient à l'occasion de la commémoration du 11 décembre, et évoque “un large optimisme” au sein d'une partie de l'opinion publique quant à l'éventualité d'une décision présidentielle.  

Mohamed El-Amine Belghit, 69 ans, universitaire et historien, avait été condamné en première instance le 3 juillet 2025 à cinq ans de prison ferme pour “atteinte à l'unité nationale” et “offense aux symboles de la nation”. En appel, le 7 octobre 2025, la Cour d'Alger a réduit la peine à trois ans de prison ferme plus deux ans avec sursis.  

Les faits remontent à une interview diffusée sur Sky News Arabia fin avril 2025, où Belghit avait déclaré que “la langue amazighe est un projet idéologique de création franco-sioniste” et qu' “il n'existe pas de culture amazighe”. Ces propos ont provoqué une vague d'indignation dans le pays. Arrêté le 3 mai 2025, Belghit est incarcéré à la prison de Koléa depuis près de sept mois.  

Sophie K.