Le Collectif de sauvegarde de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (CS-LADDH) a lancé l'alerte concernant la disparition du journaliste Abdelwakil Blam. Selon un communiqué publié le 3 janvier 2025, le journaliste est porté disparu depuis le 29 décembre 2024.
D'après les informations fournies par sa famille, Blam aurait été “arrêté par des agents de la sécurité en civil” dans son quartier de Cherraga, à Alger. Le communiqué précise que “les autorités judiciaires compétentes auraient nié l'existence d'un quelconque dossier judiciaire en cours” contre le journaliste.
Cette disparition intervient quelques jours après une première interpellation. En effet, le communiqué rappelle que “le journaliste avait déjà été arrêté et interrogé le lundi 23 décembre 2024 par des agents des services de sécurité qui seraient du renseignement militaire”. Lors de cette première interpellation, il avait été “relâché le même jour” mais son téléphone avait été confisqué.
Face à cette situation, le CS-LADDH “considère que Abdelwakil Blam est victime d'une disparition forcée”, qualifiant cet acte d' “atteinte grave à son intégrité physique et à ses droits fondamentaux” au regard des normes internationales.
L'organisation dénonce par ailleurs “le climat délétère actuel et la campagne de répression qui cible des dizaines de citoyens à travers tout le pays”, soulignant une contradiction avec “le discours officiel relatif à l'apaisement et le dialogue politique prôné par la Présidence de la République”.
Le CS-LADDH, par la voix de son président Adel Boucherguine, demande aux autorités de faire la lumière sur cette disparition et exige la libération du journaliste s'il est effectivement détenu par les services de sécurité.
La Rédaction
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