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Cévital sous tension : crise familiale, entrave judiciaire et fragilité économique

  • cfda47
  • 7 juil.
  • 3 min de lecture

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Le groupe privé Cévital vit la pire période de son existence. En plus des pressions du pouvoir, le conglomérat qui active dans différents domaines allant de l’agroalimentaire jusqu’à l’électroménager, subit les contrecoups d’une déchirure familiale inédite.


Après le fondateur du plus grand groupe industriel algérien, Issad Rebrab, qui est interdit d’exercer des activités de gestion en plus d’être interdit de quitter le pays, son fils ainé, Omar, subit le même sort. Selon des informations concordantes, le quinquagénaire a reçu la semaine dernière des notifications lui interdisant de gérer une société, d’en créer une autre ou d’assister à une assemblée générale d’actionnaires. Exactement comme les interdits reçus, il y a plus de 2 ans, par son père.


Dans l’entourage des Rebrab, on estime que c’est Malik, le PDG du groupe depuis le retrait du patriarche en 2022, qui aurait ainsi « actionné » la justice pour éloigner un grand frère « trop gênant » ces derniers temps. Au sein de l’immeuble de Sources, le siège du groupe Cévital situé à Bir-Mourad-Raïs, on raconte en effet que Omar Rebrab vient « importuner » régulièrement ses frères, Malik et Salim, et leurs sœur, Lynda, qui gèrent le mastodonte de près de 20 000 employés et ses 25 filiales. Il veut sa part dans la gestion du groupe. Pour l’éloigner, les nouveaux maîtres des lieux, qui ont conclu un accord d’allégeance avec le pouvoir, ont donc recouru à la justice. Une solution imparable.


Malgré ce coup de massue, le fondateur du groupe, Issad Rebrab, 81 ans, tente de reprendre le groupe, selon des sources internes. Les interdictions de la justice et la relation exécrable avec ses enfants, avec qui il n’a désormais aucune relation directe, ne le dissuadent pas de redevenir à la tête du conglomérat qu’il a fondé il y a une quarantaine d’années. Selon ses proches, le vieil homme estime que les autorités algériennes n’ont pas tenu leur promesse de laisser son groupe relancer des projets bloqués en contrepartie de son retrait de sa gestion. A cela s‘ajoute l’interdiction de quitter le territoire national qui l’empêche de voyager en dehors du pays.


En 2022, les autorités ont en effet demandé à Issad Rebrab de quitter le groupe et de fermer le journal Liberté dont il était propriétaire en contrepartie de cesser toute poursuite judiciaire contre lui. Il était notamment soupçonné de vouloir « financer » des opposants à Abdelmadjid Tebboune. Il a accepté toutes ces conditions tout en restant l’actionnaire majoritaire du groupe industriel qui pèse plusieurs milliards de dollars. Malgré cela, l’homme d’affaires n’a pas pu quitter les frontières nationales depuis 2019, année de son incarcération.


Ces ennuis interviennent à un moment où le groupe Cévital, leader du marché algérien dans des produits comme le sucre et l’huile de table, est de plus en plus en difficulté sur le plan financier.


Bousculé par de nouveau concurrents que sont le fonds d’investissements étatique Madar, que les autorités ont chargé d’acquérir les entreprises en liquidation qui appartenaient aux hommes d’affaires Ali Haddad, les frères Kouninef et d’autres patrons emprisonnés depuis 2019 et qui activent dans le même secteur que les sociétés de Rebrab, Cévital ne pourra pas supporter la situation actuelle surtout que d’autres filiales ne roulent pas sur de l’or. En plus de la partition, le groupe est sur le point de fermer certaines de ses filiales faute de rentabilité.


La chute du groupe privé n’est qu’une question de temps, préviennent des observateurs.


E. Wakli

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Guest
Jul 08
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