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Algérie : les droits humains sous pression en 2025

  • cfda47
  • il y a 2 minutes
  • 2 min de lecture
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Alors que l’Algérie affirme maintenir son « engagement à protéger les droits et les libertés », les organisations internationales dressent un tableau bien plus préoccupant de la situation des droits humains dans le pays. Entre répression de l’espace civique, criminalisation des défenseurs des droits humains et tensions persistantes avec les mécanismes onusiens, l’année 2025 confirme un recul notable des libertés fondamentales.


En 2025, la situation des droits humains en Algérie reste préoccupante. Malgré un discours officiel valorisant la dignité humaine, les constats des organisations internationales convergent : la répression demeure systémique, les défenseurs des droits humains sont criminalisés, et l’espace civique reste étroitement contrôlé.


Un espace civique verrouillé


Selon le Rapport mondial 2025 de Human Rights Watch, les autorités algériennes ont « continué d’écraser la dissidence » en réprimant les voix critiques et en restreignant les libertés d’expression, de la presse, d’association et de réunion.


La réélection du président Abdelmadjid Tebboune en septembre 2024 s’est déroulée dans un climat marqué par le musellement des médias et l’absence de véritable débat politique.


Les poursuites judiciaires visant journalistes, avocats et militants se poursuivent, souvent sur la base d’accusations liées à la sécurité nationale.


Défenseurs des droits humains : une criminalisation persistante


Le 30 janvier 2025, la Rapporteuse spéciale de l’ONU Mary Lawlor a exprimé sa « profonde déception » face à la poursuite de la criminalisation des défenseurs des droits humains en Algérie.


Plus d’un an après sa visite officielle, elle constate que des militants rencontrés sur place sont toujours arrêtés arbitrairement, intimidés ou poursuivis pour leurs activités pacifiques.


Plusieurs ONG, dont la FIDH et l’OMCT, ont également alerté le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en mars 2025, dénonçant une répression persistante de l’espace civique et appelant les États membres à intervenir.


Un recul confirmé par Amnesty International


Le rapport 2025 d’Amnesty International décrit une détérioration continue des libertés fondamentales en Algérie. L’organisation évoque une répression systématique de l’opposition politique, un rétrécissement constant de l’espace civique et des restrictions sévères sur la liberté d’expression et de réunion pacifique.


Amnesty souligne également l’usage de lois vagues pour poursuivre des citoyens exprimant des opinions critiques.


Le discours officiel : engagement affiché, critiques rejetées


À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, plusieurs responsables algériens ont réaffirmé l’engagement de l’État à « préserver la dignité du citoyen » et à protéger les libertés fondamentales.


Ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme une instrumentalisation politique des droits humains et un « deux poids, deux mesures » dans les critiques internationales.


Ce discours contraste fortement avec les constats des ONG et des experts onusiens.


Migration : un enjeu humain majeur


L’Algérie demeure un pays d’origine, de transit et de destination pour les migrants subsahariens. Selon ObservAlgérie, la gestion migratoire implique des enjeux humains importants, notamment pour les personnes en transit cherchant à rejoindre l’Europe.


Les ONG dénoncent régulièrement des expulsions collectives, des conditions de détention difficiles et un manque de garanties procédurales.


L’Algérie se trouve ainsi face à un choix crucial : maintenir le statu quo répressif ou engager de véritables réformes pour restaurer la confiance et respecter pleinement ses engagements internationaux.


Yacine M




 
 
 
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