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Algérie : une « renaissance silencieuse » observée par la presse anglo-saxonne

  • cfda47
  • il y a 1 minute
  • 2 min de lecture

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L’Algérie revient cette semaine dans le regard de la presse anglo-saxonne, non pas à travers les crises qui ont longtemps façonné son image, mais sous l’angle d’une renaissance silencieuse. Les observateurs internationaux décrivent un pays qui, tout en portant la mémoire douloureuse de la “décennie noire”, cherche à transformer cette histoire en levier de stabilité et d’influence.

Entre réformes économiques, repositionnement diplomatique et affirmation d’une souveraineté numérique, l’Algérie tente de redéfinir son projet national. Cette dynamique, encore fragile, est perçue comme le signe d’une volonté de sortir du repli et de s’imposer à nouveau comme acteur crédible sur la scène régionale et internationale.


Une mémoire douloureuse, un projet national en gestation


Dans ses colonnes, Middle East Monitor décrit l’Algérie comme engagée dans une trajectoire de “renaissance silencieuse”. L’expression renvoie à un processus de sortie progressive des traumatismes de la “décennie noire” des années 1990, période marquée par la violence politique et sociale. Loin des discours triomphalistes, cette renaissance se veut discrète, mais déterminée : elle s’appuie sur la mémoire collective et sur une volonté de reconstruire un projet national qui conjugue stabilité et dignité.


Tebboune et la consolidation d’un État résilient


Sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie cherche à réaffirmer son rôle d’acteur stable et influent dans la région. Les réformes économiques, la lutte contre la corruption et les efforts diplomatiques sont présentés comme des signaux de cette volonté. La presse anglo-saxonne insiste sur une gouvernance qui, malgré ses lenteurs et ses contradictions, tente de réparer le tissu institutionnel et de redonner confiance à une société longtemps marquée par la défiance.


Résilience historique et repositionnement international


L’analyse souligne que l’Algérie mobilise sa résilience historique : héritage de la guerre de libération, mémoire des luttes sociales et capacité à surmonter les crises. Cette résilience est désormais mise au service d’un repositionnement international : médiation dans les conflits africains, affirmation d’une souveraineté numérique, et recherche d’alliances régionales solides.


Pour les observateurs anglo-saxons, il s’agit d’une stratégie visant à transformer l’image du pays : d’un État replié sur ses blessures à un acteur qui revendique sa place dans les équilibres méditerranéens et africains.


Entre scepticisme et reconnaissance


La presse anglo-saxonne adopte un ton pragmatique : elle reconnaît les efforts de réforme et la visibilité accrue de la diplomatie algérienne, tout en soulignant les défis persistants — dépendance énergétique, lenteur des réformes sociales, et tensions internes.

Mais l’idée d’une renaissance silencieuse traduit une reconnaissance implicite : l’Algérie n’est plus seulement perçue à travers le prisme de ses crises passées, mais comme un pays en mutation, cherchant à inscrire sa mémoire dans un projet d’avenir.


Ce récit de “renaissance silencieuse” illustre la manière dont la presse internationale redécouvre l’Algérie : non pas comme un simple héritier de ses traumatismes, mais comme une nation qui tente de transformer la douleur en force politique. La mémoire devient un levier de repositionnement, et la stabilité recherchée s’inscrit dans une logique de dignité et d’influence régionale.


Nadia B


 
 
 

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