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Amnesty International lance une campagne pour la cessation de la répression en Algérie

  • cfda47
  • 21 sept. 2023
  • 2 min de lecture
Amnesty International lance une campagne pour la cessation de la répression en Algérie
Amnesty International lance une campagne pour la cessation de la répression en Algérie

Le gouvernement algérien doit mettre un terme à son offensive soutenue contre la liberté d’expression et le militantisme pacifique, a déclaré Amnesty International le 20 septembre 2023, à l’occasion du lancement de sa nouvelle campagne destinée à mettre en lumière les répercussions de la répression qui s’abat sur les voix dissidentes courageuses.



En tirant parti de la visite du rapporteur spécial des Nations Unies et à l’occasion du lancement de sa nouvelle campagne destinée à mettre en lumière les répercussions de la répression qui s’abat sur les voix dissidentes courageuses, Amnesty International interpelle le gouvernement algérien pour mettre un terme à son offensive soutenue contre la liberté d’expression et le militantisme pacifique notamment en matière de:


1/Arrestations de journalistes

Au cours des deux dernières années, les autorités algériennes ont intensifié la répression contre les journalistes et les professionnels des médias, entraînant l'arrestation et la détention d'au moins 12 d'entre eux.


En 2023, cette répression s'est poursuivie avec des poursuites engagées contre cinq journalistes, la fermeture de plusieurs sociétés de presse, et la suspension temporaire d'un média.


Plus récemment, en août, deux individus, le journaliste Mustapha Bendjama et le chercheur Raouf Farrah, ont été condamnés à deux ans de prison et à une amende pour des accusations infondées. En juin 2023, la peine d'emprisonnement du journaliste Ihsane El Kadi a été alourdie à sept ans, dont deux avec sursis, pour des accusations liées à son travail journalistique, marquant une répression continue de la liberté de la presse en Algérie.


2/Attaques contre la liberté de réunion

Malgré la répression des manifestations en 2019, les autorités algériennes continuent d'utiliser des lois restrictives, tel que l'article 15 de la Loi n° 90-91 sur les rassemblements publics qui exige une autorisation préalable pour les manifestations.


Récemment, elles ont arrêté environ 40 militants pour empêcher un rassemblement commémoratif à Ifri Ouzellaguen. Bien que les détenus aient été libérés le jour même, cette action va à l'encontre du droit à la réunion pacifique.


Mohamed Tadjadit, également connu comme le "poète du Hirak", a été arrêté à plusieurs reprises pour avoir participé à des manifestations pacifiques et pour avoir exercé sa liberté d'expression. Il a subi des mauvais traitements en détention, y compris des violences physiques, lorsqu'il a fait une grève de la faim en février 2022 pour demander sa libération ou un procès équitable.


3/ Attaques contre la liberté d’association

Les autorités algériennes utilisent des accusations infondées de terrorisme pour réprimer des militants et des groupes d'opposition, entraînant la dissolution du Rassemblement actions jeunesse (RAJ) et la suspension des activités du Mouvement Démocrate et Social (MDS), ainsi que des attaques ciblées contre la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) avec la fermeture de ses antennes locales et sa dissolution suite à une plainte du ministère de l'Intérieur.


« La visite du rapporteur spécial est l’occasion pour les autorités algériennes de dialoguer avec l’ONU et de changer de cap en vue de renforcer la protection des droits humains dans le pays », a déclaré Heba Morayef.



Yacine M

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