Après plusieurs jours passés en garde à vue au commissariat central de Annaba, l'auteur et rappeur DAK a retrouvé la liberté hier, jeudi 3 Octobre, grâce à un contrôle judiciaire accordé par le juge d’instruction.
À sa sortie du tribunal, il a été chaleureusement accueilli par ses amis, qui l'ont célébré par des chants et des accolades, témoignant d’une solidarité palpable.
Ceux qui avaient ordonné l'arrestation d’Ahmed Djenidi, alias DAK, n'avaient certainement pas anticipé l’ampleur du mouvement de soutien qui s’est déclenché, non seulement en Algérie, mais également au Maroc et en Tunisie.
Dès son arrestation, une vaste campagne de solidarité a vu le jour, portée par le hashtag #freeDAK qui a enflammé les réseaux sociaux.
A Annaba, les murs de la ville se sont métamorphosés en toile de protestation, ornés de graffitis portant son nom.
De plus, la chanson "Sawt Chaab", à l'origine de son emprisonnement, a été reprise en version 2, 3 et 4 par d'autres rappeurs en signe de solidarité.
Cette mobilisation constitue une première en Algérie, où l’expression artistique prend souvent la forme de contestation.
De surcroît, une foule solidaire s’est massée devant le tribunal d'Annaba lors de sa comparution devant le procureur de la République, illustrant ainsi un engagement populaire sans précédent.
Il est important de souligner qu’en Algérie, un mouvement significatif de rap contestataire existe depuis les années 80.
Bien qu'il ne soit pas formellement organisé, il exerce une influence considérable sur la jeunesse, à l'instar du nouveau style Chabbi, dit Zenkaoui ou Khalwi, qui connaît un succès fulgurant sur les plateformes numériques, à l’image de la chanson « Machafouhat », qui a franchi le cap des 500 millions de vues.
Cette dynamique démontre que la solidarité populaire peut effectivement changer le cours des choses, atténuant ainsi les effets de la répression.
Yacine M
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