top of page

Condamné, gracié, instrumentalisé : le cas du tunisien Saber Chouchane

  • cfda47
  • il y a 7 jours
  • 1 min de lecture
ree

Saber Chouchane, un travailleur journalier tunisien de 51 ans condamné à mort pour des publications jugées offensantes envers le président Kaïs Saïed, a été libéré dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 octobre 2025, à la faveur d’une grâce présidentielle.  


La décision est intervenue moins d’une semaine après la condamnation prononcée par le tribunal de première instance de Nabeul, qui avait retenu contre lui des propos “portant atteinte au président de la République, à la ministre de la Justice et à la justice”. L’affaire avait provoqué un tollé en Tunisie comme à l’étranger, plusieurs organisations, dont Amnesty International, dénonçant une “escalade significative de la répression” et réclamant l’annulation immédiate de la sentence.  


Selon son avocat, Me Oussama Bouthelja, aucune des parties n’a fait appel du jugement, ce qui a permis la mise en œuvre rapide de la grâce. Les motifs précis de cette décision demeurent inconnus, mais plusieurs sources évoquent une intervention directe du chef de l’État.  


Cette issue inattendue ne met toutefois pas fin aux critiques. Les défenseurs des droits humains y voient un signal contradictoire. D’un côté, la reconnaissance implicite d’une décision judiciaire jugée disproportionnée ; de l’autre, la confirmation d’un pouvoir présidentiel sans contrepoids réel.  


Depuis qu’il s’est octroyé les pleins pouvoirs en juillet 2021, Kaïs Saïed gouverne par décrets et s’appuie sur un discours sécuritaire et moraliste pour justifier la répression de ses opposants.  

 

Sophie K.  

 
 
 

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
bottom of page