Les avocats de la défense ont vivement critiqué le procès en le qualifiant de « politique », mettant en exergue « l’absence de preuves corroborant les accusation portées », ainsi que « les irrégularités procédurales et les violations des droits fondamentaux » des prévenus. Ils ont annoncé leur intention de faire appel de ce jugement.
Le tribunal de Constantine a rendu son verdict dans l'affaire du prétendu « financement étranger » impliquant le journaliste Mustapha Bendjama, le chercheur Raouf Farah, son père Sebti Farah et deux autres coprévenus.
Le rédacteur en chef du journal Le Provincial, Mustapha Bendjama, ainsi que le chercheur en géopolitiques, Raouf Farah, ont été condamnés chacun à deux ans de prison ferme.
Les charges qui pèsent sur eux incluent « la réception de fonds étrangers pour soutenir des activités subversives » et « la divulgation d'informations confidentielles sur la situation sécuritaire du pays. »
Le père de Raouf Farah, Sebti Farah, a écopé d’une peine d'un an de prison avec sursis. Il est accusé d'« avoir facilité les contacts entre son fils et les donateurs étrangers. »
Habes Mountaha, ancienne directrice des ressources humaines d'Asfertrade, une entreprise spécialisée dans le commerce de produits chimiques, a écopé d'une condamnation de 18 mois de prison ferme. Elle a été reconnue coupable d'« avoir fourni des documents confidentiels » à Mustapha Bendjama et Raouf Farrah.
Sofiane Berkane, un fonctionnaire de la wilaya d'Annaba, a été relaxé. Il était initialement poursuivi pour «complicité» dans cette affaire.
Les avocats de la défense ont vivement critiqué le procès en le qualifiant de «politique», mettant en exergue « l’absence de preuves corroborant les accusation portées », ainsi que « les irrégularités procédurales et les violations des droits fondamentaux » des prévenus. Ils ont annoncé leur intention de faire appel de ce jugement.
Pour rappel, lors du procès qui s’est tenu le 22 août, des peines de 3 ans de prison ferme avaient été requises par le parquet contre Mustapha Bendjama, Raouf Farah, Habes Mountaha et Sebti Farah. Sofiane Berkane risquait 18 mois de prison ferme.
Cette affaire a suscité une vague de solidarité et d'indignation au sein des milieux médiatiques et universitaires.
Plusieurs organisations nationales et internationales de défense des droits humains ont appelé à la libération immédiate et inconditionnelle de Mustapha Bendjama et Raouf Farah.
Sophie K.