En Algérie, des centaines de familles n’ont pas encore d’électricité !
- cfda47
- il y a 14 heures
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Nekmaria est une petite commune rurale, dépendant de la wilaya de Mostaganem. Frontalière de la wilaya de Chlef qui la borde par le Sud, elle ressemble à toutes les communes rurales de l’Algérie : elle est faite de maisons éparses, de routes sinueuses et de petits hameaux. Si les routes sont en gros bitumées et son chef-lieu est proprement tenu, des douars vivent toujours dans le sous-développement. Certains d’entre eux ne disposent toujours ni d’eau potable, ni de route, ni d’assainissement et encore plus grave d’électricité.
Des responsables locaux nous ont affirmé en effet que des dizaines de familles, plus de 300 en tous cas, ne sont pas encore touchées par la modernité ! A l’ère de l’Internet, de l’Intelligence artificielle, des villages algériens ne sont pas branchés au réseau électrique ! Le wali a bien « accordé » une somme de 40 millions de dinars pour cela ; mais la Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) n’a pas encore débuté les travaux.
Puis, certains autres regroupements de populations relevant de cette commune n’ont de l’électricité que depuis quelque mois, révélant ainsi l’ampleur de cette mascarade. Ne parlons pas d’eau potable, d’assainissement et des routes. « Lorsqu’il pleut, les enfants ne partent pas à l’école et parfois, seuls ceux qui disposent de tracteurs peuvent y accéder », témoigne un responsable local.
Comme des villages de Nekmaria, des dizaines de localités algériennes n’ont pas encore connu les délices de la modernité. Ce sont ces régions que le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune a appelé justement les « zones d’ombres », ces recoins du pays qui sont tellement éloignés des axes routiers importants et des communications qu’ils sont oubliés.
Une situation aggravée par la répression exercée contre les médias qui, par peur de fermetures ou d’emprisonnements, ne relèvent presque jamais le « coté négatif » de la gestion du pouvoir algérien.
Pourtant, le chef de l’Etat a fait du développement des « zones d’ombres » un slogan durant de longues années. Il a mobilisé pour cela toutes les institutions de l’Etat et organisé au moins deux réunions avec les walis. En 2023, il a même décrété que « 82% » du projet était concrétisé. Mais images d’élèves marchant des kilomètres dans la boue pour aller à l’école et les témoignages de citoyens algériens vivant dans certaines régions isolées prouvent que si des efforts ont été effectués, le projet de Tebboune n’est pas arrivé à bout des inégalités dans le développement régional.
La propagande officielle ne résiste pas à la réalité des faits qui font que des régions entières de ce vaste pays ne sont pas encore touchées par le développement malgré des dépenses faramineuses mises en avant par les autorités.
E. Wakli
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