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Face à la répression policière: le mouvement des enseignants se durcit en Algérie

  • cfda47
  • 14 févr.
  • 2 min de lecture

La tension atteint son paroxysme dans le secteur de l'éducation nationale en Algérie. Au lendemain d'une répression musclée des manifestations d'enseignants mercredi 12 février, le mouvement de protestation s'intensifie. À Oran, les enseignants ont massivement boycotté les cours ce jeudi, manifestant leur solidarité avec leurs collègues brutalisés la veille lors des rassemblements.

 

Les images d'un groupe d'enseignants entassés dans un fourgon de police à Oran, largement relayées sur les réseaux sociaux, témoignent de la violence de la répression. Un enseignant arrêté puis relâché rapporte que les forces de l'ordre auraient fait usage de tasers et d'insultes pour disperser les manifestants. À Alger, plusieurs membres du bureau national du CNAPESTE n'ont pas été épargnés, tout comme Zoubir Rouina, secrétaire général du Conseil des lycéens d'Algérie, tous interpellés avant d'être relâchés dans la soirée.

 

Loin de freiner la mobilisation, cette répression semble avoir attisé la détermination des syndicats. Le CNAPESTE vient d'annoncer une grève générale les 17 et 18 février, accompagnée de rassemblements devant les directions de l'éducation à Tizi Ouzou, Oran et Constantine, entre autres.

 

Cette escalade fait suite au rejet massif des récents décrets sur le statut particulier et le régime indemnitaire du secteur. Quatre syndicats majeurs - le CELA, le CNAPESTE, le SNAPEST et Madjal - dénoncent un statut qui “n'est pas conforme et ne répond pas aux instructions du Président de la République”. Les revalorisations proposées sont jugées insuffisantes face à “la baisse du pouvoir d'achat et la hausse continue des prix”.

 

Les revendications portent sur une révision en profondeur du statut, notamment concernant les “catégories, missions, fautes professionnelles, sanctions, promotion”, ainsi qu'une revalorisation significative des primes et indemnités. Les syndicats exigent également l'application rétroactive du nouveau régime indemnitaire à partir de janvier 2024, conformément à la décision présidentielle du 24 décembre 2023.


Les “clarifications” apportées fin janvier par le ministère de l'Éducation concernant divers aspects du statut, notamment sur les délais de mise en œuvre des mesures, n'ont visiblement pas convaincu les syndicats qui restent déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu'à satisfaction de leurs revendications.





Sophie K.

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