Flottille pour Gaza : des volontaires algériens arrêtés lors de l’interception israélienne
- cfda47
- 2 oct.
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Interceptée en Méditerranée par la marine israélienne, la flottille humanitaire transportait des vivres et des volontaires venus de 47 pays. Parmi eux, plusieurs Algériens dont les noms ont été publiés par une coordination citoyenne. Hormis de rares exceptions, l’État et les grands médias nationaux n’ont pas commenté ces arrestations.
Depuis plus d’une décennie, les tentatives de briser par la mer le blocus imposé à Gaza se heurtent systématiquement à la marine israélienne. En mai 2010, l’assaut meurtrier contre la flottille de la liberté, lors duquel neuf militants ont été tués, avait marqué les esprits. Quinze ans plus tard, la scène se répète. Ce jeudi 2 octobre 2025, en Méditerranée, plusieurs navires de la “Flottille mondiale de la résistance (Global Sumud Flotilla)” ont été interceptés alors qu’ils acheminaient des vivres et des médicaments vers l’enclave palestinienne.
Selon les organisateurs, l’opération a conduit à l’arrestation de centaines de volontaires venus de 47 pays. Parmi eux, des ressortissants algériens dont les noms ont été publiés par la Coordination algérienne populaire pour la défense de la Palestine. Le communiqué cite Mohamed Marouane Ben Kotaya, Tayeb Mehdane, Mohamed Ben Allouane, Mohamed Selmane, Abdelrachid Kourichi, Abdelfattah Chekhnaba, Abdelkader Amour et Habib Taleb, embarqués sur le navire Dir Yassine, ainsi que d’autres volontaires, dont la militante Zoubida Kherbash et Amel Lamia, présents sur des bâtiments distincts.
Les participants affirment avoir été pris pour cible par des canons à eau avant d’être contraints de monter à bord du MSC Johannesburg, un bâtiment militaire israélien. L’organisation juridique Adalah, qui représente certains d’entre eux, indique qu’environ 443 passagers pourraient être transférés au port d’Ashdod.
La flottille comprenait une quarantaine d’embarcations italiennes, espagnoles, britanniques, allemandes ou néerlandaises. Le contact a été perdu avec plusieurs d’entre elles. Les organisateurs dénoncent une “violation du droit international”, rappelant que l’opération s’est déroulée en eaux internationales.
En Algérie, ces arrestations n’ont donné lieu à aucune réaction officielle. La plupart des médias, dans un paysage largement arrimé au discours du pouvoir, sont restés silencieux. Une absence de traitement qui contraste avec l’importance accordée par les autorités à l’affirmation de leur soutien à la cause palestinienne.
Amine B.



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