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Harragas : Six enfants et 3 femmes périssent à 100 Km des Côtes algériennes

  • cfda47
  • il y a 2 minutes
  • 2 min de lecture
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Une embarcation partie mercredi de Tipaza et transportant 23 personnes a chaviré à 100 Km des côtes algériennes. Les Garde-Côtes algériens ont pu intervenir en sauvant 14 personnes, mais 9 autres, dont 6 enfants et 3 femmes, ont malheureusement péri, selon différentes sources. Une des femmes était enceinte de 9 mois, ajoutent les mêmes sources.


On ignore pour l’instant si l’accident a été provoqué par les mauvaises conditions météorologiques ou c’est lié à d’autres conditions. Mais la réalité est là : des Algériens, avec parfois femmes et enfants, profitent de beau temps pour tenter l’aventure vers l’Europe. A tort ou à raison, par dizaines, par milliers, ils cherchent de meilleures terres pour une vie meilleure. Pourquoi ? On ne le sait pas avec exactitude. Mais un homme ou une femme heureux (se) dans son pays ne prend pas un tel risque pour aller ailleurs.


La semaine dernière, les autorités espagnoles ont déclaré que plus de 7.000 migrants clandestins étaient arrivés aux Baléares depuis le début de l'année. « C'est un nouveau record ». « Ils viennent d'Algérie, qui a cessé de contrôler ses côtes », indique Madrid qui, officiellement, continue pourtant d’épargner le gouvernement algérien en se félicitant de « la coopération mutuelle », comme l’a dit le chef de la diplomatie espagnole Manuel Albares.


L’été dernier, sept enfants et adolescents ont réussi à subtiliser un bateau de plaisance pour rejoindre les côtes espagnoles au bout de 7 heures de traversée, entamée par le port de pêche de Tamentfoust, à l’Est d’Alger. L’affaire a suscité une réaction gênée des autorités et crée une polémique d’abord sur les conditions de départ de ces enfants, puis sur les raisons qui poussent les Algériens à choisir de prendre des risques insensés afin d’émigrer. S’est posée également la question sécuritaire puisque le lieu de départ de cette aventure est plein de postes de surveillance de la marine nationale. Le retour en Algérie de ces enfants est actuellement en discussion entre les deux gouvernements.


En novembre, des jeunes partis de Cap Djinet, à Boumerdès, ont également péri en mer, tout autant qu’une autre dizaine de harragas partis d’El-Tarf. Mais n’avons aucun moyen de faire le décompte et de ceux qui partent et de ceux qui ne reviennent jamais. Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’un drame n’est jamais le dernier. Il est toujours suivi d’autres.


Essaïd Wakli

 

 
 
 
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