Inflation maîtrisée mais tensions sur les prix: le bilan économique avant l’Aïd

À l’approche de l’Aïd, le pouvoir d’achat des Algériens reste un sujet de préoccupation, bien que le pays figure parmi les 10 économies africaines avec le pouvoir d’achat le plus élevé en 2025.

Ce classement sur le pouvoir d’achat en Afrique en 2025 provient des estimations de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), relayées par Africa Business Insider. L’Algérie se positionne en septième place, avec un PPA de 18 348 dollars par habitant.

Le pays a réussi à maintenir l’inflation sous la barre des 5 %, ce qui a contribué à une relative stabilisation des prix. Le gouvernement a mis en place des augmentations salariales et des exonérations fiscales, notamment via la réforme de l’IRG, pour soutenir les ménages.

Comparée à d’autres pays africains, l’Algérie bénéficie d’un coût de la vie maîtrisé, permettant aux citoyens d’accéder à davantage de biens et services. Cependant, malgré ces efforts, certains produits essentiels connaissent une hausse des prix à l’approche de l’Aïd, notamment la viande et les pâtisseries traditionnelles.

Spéculation et forte demande: pourquoi les prix flambent avant l’Aïd ?

La flambée des prix à l’approche de l’Aïd en Algérie s’explique par plusieurs facteurs: Les achats augmentent considérablement avant l’Aïd, ce qui entraîne une hausse des prix, notamment pour la viande et les pâtisseries. Certains commerçants et distributeurs profitent de cette période pour augmenter leurs marges, aggravant la situation.

La rareté de certains produits agricoles, due aux aléas climatiques, impacte l’offre et pousse les prix à la hausse. L’augmentation des frais logistiques et des taxes sur certains produits importés contribue à la flambée des prix.

Entre hausse des prix et déstockage : comment l’Algérie tente de stabiliser le marché à l’approche de l’Aïd

Face à cette situation, le gouvernement algérien a annoncé des mesures d’urgence, comme le déstockage de milliers de tonnes de pommes de terre et la vente directe de certains produits pour contrer la spéculation.

Jusqu’au 31 décembre 2025, la TVA est supprimée sur les viandes blanches congelées, les légumes secs, le riz, les fruits et légumes frais, ainsi que les œufs et volailles. Pour éviter la flambée des prix du bétail, l’Algérie a importé 1 million de moutons, notamment de Roumanie, où les coûts sont plus bas. Le gouvernement a mis sur le marché 10 000 tonnes de pommes de terre et prévoit d’en ajouter 20 000 tonnes supplémentaires pour contrer la spéculation.

 Malgré les efforts du gouvernement algérien pour stabiliser les prix à l’approche de l’Aïd, certaines denrées essentielles continuent de connaître une flambée due à la forte demande, à la spéculation et aux coûts logistiques.

Les mesures, telles que l’exonération de la TVA, l’importation de moutons et le déstockage de produits alimentaires, visent à soulager les consommateurs, mais l’impact réel reste à observer.

L’Algérie demeure l’une des économies africaines avec un pouvoir d’achat élevé, mais la pression économique et sociale autour de l’Aïd souligne les défis persistants que doivent affronter les ménages.

La rédaction