top of page

"44 % des retenus en CRA sont algériens": un enjeu migratoire sous haute tension

  • cfda47
  • il y a 4 heures
  • 3 min de lecture

Les relations diplomatiques tendues entre la France et l’Algérie influencent directement la gestion de l’immigration. À ce jour, 44 % des retenus dans les centres de rétention administrative (CRA) en France sont de nationalité algérienne, rapporte Europe 1. Selon les chiffres obtenus auprès de la Place Beauvau, 725 Algériens étaient retenus à la mi-mai dans l’ensemble des CRA du territoire, en attente de leur expulsion.


Ce phénomène est aggravé par le blocage des laissez-passer consulaires par Alger, empêchant le renvoi des ressortissants algériens en situation irrégulière. En conséquence, les CRA connaissent une saturation croissante, compliquant la mise en œuvre de la politique migratoire française. À la mi-mai, 725 Algériens étaient retenus dans les CRA, en attente de leur expulsion.


Par ailleurs, les Algériens représentent 20 % des étrangers écroués en France, avec une augmentation de 117 % en dix ans du nombre de détenus algériens dans les prisons françaises. Cette surpopulation carcérale et la saturation des CRA posent un défi majeur aux autorités françaises.


Immigration sous pression : les CRA français à l’épreuve du bras de fer diplomatique

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé le blocage des laissez-passer consulaires par Alger, empêchant l’expulsion des ressortissants algériens en situation irrégulière. Il a annoncé une riposte graduée, avec une liste de plusieurs centaines de personnes jugées prioritaires pour l’expulsion.


Une proposition de loi a été adoptée pour évincer les associations des CRA, leur retirant leur mission de conseil juridique aux étrangers retenus. Cette mesure, soutenue par la droite, vise à accélérer les expulsions, mais elle est vivement critiquée par la gauche et les associations de défense des droits humains.


Alger a suspendu ses relations consulaires avec plusieurs villes françaises, dont Nice, bloquant ainsi les auditions consulaires des ressortissants algériens et la délivrance des laissez-passer nécessaires à leur expulsion. Ces tensions diplomatiques compliquent la gestion de l’immigration et pourraient entraîner de nouvelles mesures de part et d’autre.


Entre blocage et saturation : la crise migratoire au cœur des tensions France-Algérie

L’Algérie a réagi avec fermeté aux révélations sur la proportion élevée de ressortissants algériens dans les centres de rétention administrative (CRA) en France. Selon les autorités algériennes, cette situation est le résultat d’une politique migratoire discriminatoire menée par Paris, dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes.


Le nouveau président du Sénat, Azouz Nasri, a tenu un discours ferme envers la France, accusant Paris de chercher à déstabiliser l'Algérie.


Le gouvernement algérien a suspendu les relations consulaires avec plusieurs villes françaises, bloquant ainsi la délivrance des laissez-passer consulaires, ce qui empêche l’expulsion des ressortissants algériens en situation irrégulière. Cette mesure est perçue comme une riposte aux restrictions imposées par la France sur les visas diplomatiques algériens.

Les médias algériens dénoncent une stigmatisation des Algériens en France, tandis que des responsables politiques appellent à une réévaluation des accords bilatéraux sur l’immigration


Des journaux comme Echourrouk dénoncent une "escalade dangereuse" de la part du gouvernement français, notamment après des déclarations ciblant la diaspora algérienne. Le député des Algériens à l’étranger, Saad Laâni, a qualifié les mesures françaises de "provocation flagrante" et de discrimination envers les citoyens algériens et franco-algériens.


Des organisations comme le Collectif des Algériens de France appellent à une réponse politique et juridique face aux restrictions migratoires et aux expulsions. Des membres de la communauté expriment leur colère et leur inquiétude, certains dénonçant une discrimination qui pourrait affecter leur statut en France.


Le gouvernement algérien a activé un plan de soutien pour faciliter les démarches administratives des Algériens en France, notamment en simplifiant les procédures consulaires.



Nadia B


Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
bottom of page