Sahara occidental : L’administration Trump cherche à relancer le dialogue entre l’Algérie et le Maroc

Après des années de tensions gelées entre Alger et Rabat autour de la question sahraouie, l’administration Trump effectue une percée diplomatique inattendue. Le conseiller spécial pour l’Afrique et le Moyen-Orient, Massad Boulos, a entamé une tournée régionale, avec pour objectif clair : raviver le dialogue entre les deux puissances maghrébines.

Massad Boulos, conseiller spécial du président américain Donald Trump, a effectué une tournée stratégique en Afrique du Nord, avec des étapes à Tripoli, Paris, Alger et bientôt Rabat. Accueilli par le président Abdelmadjid Tebboune à Alger fin juillet, Boulos a plaidé pour une approche « apaisée et constructive », saluant la place géostratégique de l’Algérie et son rôle dans la stabilité régionale. Le président algérien, tout en réaffirmant son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, s’est dit favorable à une reprise des pourparlers sous l’égide de l’ONU.

De son côté, le roi Mohammed VI a réitéré, lors de son discours pour la Fête du Trône, son ouverture à un « dialogue fraternel et sincère » avec l’Algérie. Rabat insiste sur le plan d’autonomie proposé en 2007, considéré comme « réaliste » par plusieurs chancelleries occidentales, mais rejeté par Alger et le Front Polisario.

Entre espoirs diplomatiques et scepticisme populaire, la question sahraouie reste l’un des dossiers les plus sensibles en Afrique du Nord. Si cette relance diplomatique aboutit, elle pourrait marquer un tournant historique dans une crise vieille de plus d’un demi-siècle.

Ce regain diplomatique pourrait ouvrir une fenêtre d’opportunité historique pour résoudre ce conflit vieux de 50 ans.

Nadia B