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Disparition de Mohamed Lakhdar Hamina, pionnier du cinéma algérien

  • cfda47
  • il y a 6 heures
  • 2 min de lecture

Mohamed Lakhdar Hamina, figure emblématique du cinéma algérien, est décédé à l’âge de 95 ans. Il reste le seul cinéaste arabe et africain à avoir remporté la Palme d’Or au Festival de Cannes, en 1975, pour son chef-d’œuvre Chronique des années de braise. Son œuvre a marqué l’histoire du cinéma en mettant en lumière la lutte pour l’indépendance de l’Algérie, et il a su établir un pont culturel entre le Sud et l’Occident. Un hommage lui a été rendu lors du Festival de Cannes, où une version restaurée de son film a été projetée. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a exprimé sa profonde tristesse, saluant un géant du cinéma mondial.


Mohamed Lakhdar Hamina était une figure majeure du cinéma algérien et le seul cinéaste arabe et africain à avoir remporté la Palme d’Or au Festival de Cannes, en 1975, pour Chronique des années de braise, qui demeure le film le plus célèbre du cinéaste.


Ce chef-d’œuvre est une fresque historique qui retrace les événements ayant conduit à la guerre d’indépendance algérienne, de 1939 à 1954. Il met en scène un paysan algérien confronté à la misère et à l’oppression coloniale, illustrant la montée progressive de la révolte populaire.


Le film est reconnu pour sa mise en scène magistrale, son approche épique et son engagement politique, faisant de lui une référence incontournable du cinéma algérien et mondial.


Le réalisateur a utilisé des plans larges et une esthétique soignée pour accentuer l’ampleur du récit. Découpé en six chapitres, le film suit une progression historique qui mène à la guerre de libération. Chaque scène est chargée de significations politiques et sociales, soulignant les inégalités et la violence du régime colonial. La lumière, la couleur et le cadrage servent à traduire l’émotion et la tension dramatique.


Ce film est considéré comme l’un des plus grands classiques du cinéma algérien, et son style visuel influencera de nombreux réalisateurs du Maghreb. Il a également permis de faire entendre la voix de l’Algérie sur la scène internationale, rappelant aux spectateurs les souffrances et les espoirs du peuple algérien avant l’indépendance.


Son parcours

Né en 1934 à M’Sila, il a rejoint la résistance algérienne en 1958 avant de se former au cinéma à Tunis. Il a ensuite étudié à l’école de cinéma de Prague, où il s’est spécialisé dans la prise de vue. À l’indépendance, il a dirigé l’Office des Actualités Algériennes (OAA) puis l’ONCIC, contribuant à structurer l’industrie cinématographique algérienne.


Son héritage cinématographique

Lakhdar Hamina a marqué l’histoire du cinéma avec des films engagés sur la guerre d’indépendance et la société algérienne. Parmi ses œuvres les plus marquantes :


  • Le Vent des Aurès (1966) – Prix de la première œuvre à Cannes.

  • Chronique des années de braise (1975) – Palme d’Or, une fresque historique sur la lutte pour l’indépendance.

  • Vent de sable (1982) et La Dernière Image (1986) – Sélection officielle à Cannes.

  • Crépuscule des ombres (2014) – Son dernier film, explorant les tensions coloniales.


Ces œuvres témoignent de son engagement à documenter l’histoire et les réalités algériennes, tout en développant une esthétique cinématographique puissant qui permet de faire connaître au monde les souffrances du peuple algérien sous la colonisation française et a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial.


Yacine M



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