Algérie : Le PDG de Sonatrach sur la sellette

Le Président directeur général de la Sonatrach, Rachid Hachichi, fait l'objet d'une campagne médiatique visant à le discréditer. Les deux quotidiens, El-khabar et le soir d'Algérie, ont publié mercredi 22 deux articles indiquant notamment l'existence d'un malaise au sein de la grande compagnie publique à cause de "la mauvaise gestion" de Rachid Hachichi.

Les deux articles, très courts se sont limités à accuser le PDG de la Sonatrach sans la moindre preuve. Selon les deux journaux, Mr Hachichi est accusé (par qui ?) de mauvaise gestion.

Ces accusations coordonnées confirment en effet que cela fait quelques semaines que le PDG de la Sonatrach est sur la sellette. Dans le collimateur de la présidence de la République,  celui qui était déjà premier responsable de la plus grande société africaine était annoncé comme partant il y a de cela plusieurs semaines. Mais des soutiens lui prodiguent encore leur protection. Mais, jusqu'à quand ?

Cette histoire de Rachid Hachichi intervient dans une période où de très nombreux PDG de sociétés ou groupes publiques ont été limogés. Le plus emblématique étant l'ancien responsable de la holding publique Madar, Charafeddine Amara, une personnalité très proche des centres de décision. Certains autres dirigeants d'entreprises publiques ont été poursuivis en justice ou carrément mis sous mandat de dépôt.

Des observateurs tirent la sonnette d'alarme sur cette propension qu'ont les dirigeants du pays à mettre en prison les responsables d'organismes publics. Cela discrédite les dirigeants de ces entreprises et éloigne les compétences du secteur public.

Essaid Wakli