L’Algérie en lumière au Prix Katara du roman arabe 2025
- cfda47
- 9 juil.
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En ce mois de juillet 2025, la scène littéraire algérienne rayonne à l’international avec la sélection de six écrivains au Prix Katara du roman arabe, l’un des concours les plus prestigieux du monde arabe, organisé à Doha par le village culturel Katara. Ce prix, qui vise à promouvoir les talents littéraires et à encourager la créativité dans la langue arabe, célèbre cette année sa 11ᵉ édition.
Le Prix Katara, créé en 2014 à Doha, vise à valoriser la créativité littéraire arabe et à promouvoir les œuvres à l’échelle internationale. Les lauréats bénéficieront d’un soutien éditorial, de traductions, et parfois même d’adaptations théâtrales ou cinématographiques. L’annonce officielle concernant les six écrivains algériens sélectionnés pour le Prix Katara du roman arabe 2025 a été publiée le 2 juillet 2025 par la Fondation internationale du village culturel Katara.
Des plumes audacieuses et variées
Les auteurs algériens retenus concourent dans trois catégories distinctes :
Romans non publiés
Fayçal Lahmar : Le Dernier dîner de Karl Marx — un roman à la croisée du politique et de l’intime.
Abderrezak Bouguettouche : Les pierres d’agate de la catastrophe d’Ibn Rochd — une œuvre philosophique et allégorique.
Jeunes auteurs
Abderrezzak Boukebba : La Lampe de mon Père — récit teinté de mémoire et de transmission.
Samira Benaissa : Safar — exploration du déracinement et de la quête identitaire.
Khadija Tili : Vers Boussaadia le danseur mystérieux — une fiction entre légende et réalité.
Étude critique
Samia Ghechir : Approches critiques du roman arabe contemporain – modèles sélectionnés — une analyse rigoureuse des tendances narratives dans le monde arabe.
Une portée internationale
Au-delà de la distinction littéraire, les œuvres finalistes bénéficient d’un accompagnement éditorial, de traductions, et parfois même d’adaptations pour le théâtre ou le cinéma. Cette reconnaissance témoigne de la richesse de la littérature algérienne, de sa diversité narrative et de sa capacité à dialoguer avec les problématiques contemporaines du monde arabe.
Et maintenant ?
Les résultats finaux seront annoncés dans les prochains mois. En attendant, la sélection des auteurs algériens suscite une fierté nationale et ouvre la voie à une visibilité internationale méritée. La littérature algérienne, souvent tiraillée entre langue, mémoire et exil, semble trouver dans ce prix une plateforme de résonance globale.
La littérature algérienne contemporaine explore une mosaïque de thèmes puissants et profondément enracinés dans l’histoire et la société du pays. Elle est traversée par des courants profonds, riches en émotions et en réflexions.
Elle revisite la mémoire collective du pays en mettant en lumière les cicatrices laissées par la guerre d’indépendance et la décennie noire, tout en interrogeant les silences et les non-dits de l’histoire officielle. Ce rapport au passé s’entrelace souvent avec une quête identitaire, où les auteurs expriment les tensions entre les langues (arabe, français, tamazight) et le sentiment d’exil, réel ou symbolique.
Le féminin occupe également une place centrale, avec des récits qui abordent la condition des femmes, les tabous sociaux, et les aspirations à la liberté, incarnés par des autrices courageuses et visionnaires.
L’ironie et la satire deviennent des armes littéraires pour dénoncer les absurdités du quotidien, permettant de rire pour ne pas céder à la douleur. En parallèle, la notion de transmission entre générations nourrit les œuvres, où les jeunes voix tentent de composer avec les héritages lourds et les espoirs de renouveau.
Enfin, les territoires, qu’ils soient algériens ou diasporiques, offrent des décors narratifs chargés d’histoire et d’émotion, reflétant une Algérie plurielle qui écrit son avenir entre mémoire, langue et créativité.
La rédaction



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