L'Association sahraouie des victimes des violations graves des droits humains commises par le Maroc (ASVDH) a publié un communiqué dénonçant la politique de « deux poids, deux mesures » du régime marocain en ce qui concerne les disparus sahraouis.
Alors que le Maroc a récemment autorisé des analyses ADN sur les restes des victimes de la tristement célèbre prison secrète de Tazmamart, il continue de refuser de faire la lumière sur le sort des Sahraouis disparus.
Selon l'ASVDH, les analyses ADN sur les victimes de Tazmamart visent à découvrir l'identité des personnes détenues et mortes dans cette prison secrète, après des décennies de silence. Ce geste, bien qu'attendu depuis longtemps, révèle l'ampleur des violations des droits humains perpétrées par le régime marocain non seulement contre les Marocains, mais aussi contre les Sahraouis, victimes de la répression et de disparitions forcées.
L'association a fermement condamné le fait que le Maroc applique un traitement différent lorsque les victimes sont sahraouies. Cette politique de discrimination prive les familles sahraouies de la vérité concernant leurs proches disparus, exacerbant leur douleur et leur frustration. L'ASVDH a dénoncé les pressions exercées sur ces familles pour qu'elles abandonnent leurs revendications et droits légitimes.
Dans ce contexte, l'ASVDH a appelé les autorités marocaines à dévoiler le sort des Sahraouis enlevés et détenus dans des cachettes secrètes. Elle exige que les restes des disparus soient rendus à leurs familles, avec des analyses ADN permettant de confirmer leur identité.
L'Association demande également des poursuites judiciaires contre les responsables des enlèvements et des disparitions forcées, ainsi que la fin de l'impunité qui entoure ces crimes. Elle plaide pour que les survivants des prisons secrètes marocaines soient pris en charge conformément aux normes internationales, et que les familles des victimes reçoivent une indemnisation appropriée.
L'ASVDH a profité de cette occasion pour rappeler l'importance d'une intervention internationale afin de mettre fin aux graves violations des droits de l'homme commises par le régime marocain.
Elle a souligné que la situation des Sahraouis ne peut plus être ignorée et qu'une réponse globale est nécessaire pour garantir la justice et la vérité pour les familles sahraouies, tout en protégeant les droits fondamentaux des populations sahraouies face à l'occupation marocaine.
La Rédaction
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