Affaire de Béjaïa : treize accusés dont Mira Moknache renvoyés devant le tribunal criminel d'Alger
- cfda47
- 12 juin
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La chambre d'accusation près la Cour d'Alger a rendu sa décision mercredi dans le dossier dit “de Béjaïa”, ordonnant le renvoi de treize accusés devant le tribunal criminel de première instance. La juridiction a simultanément rejeté toutes les demandes de mise en liberté provisoire des personnes détenues ainsi que les demandes de restitution des objets saisis.
Parmi les treize accusés figure notamment Mira Moknache, enseignante universitaire et militante des droits humains, actuellement en détention. L'avocat Sofiane Ouali, seul accusé en liberté, fait également partie de cette procédure judiciaire.
La répartition des accusés selon leur statut judiciaire révèle la gravité accordée à cette affaire par les autorités. Huit personnes demeurent en détention préventive depuis le 18 juillet 2024, soit près de onze mois d'incarcération. Il s'agit de Mira Moknache, Rafik Belayel, Khoudir Bouchelaghem, Tahar Achiche, Salem Bouaza, Lounes Ghegad, Ghiles Benkerrou et Mokrane Boudjema.
Cinq autres accusés évoluent sous contrôle judiciaire : Mokrane Boudjema, Malek Boudjema, Mustapha Akouche, Yuva Menguellat et Mouloud Menguellat. Cette mesure leur permet de demeurer en liberté tout en respectant certaines obligations imposées par la justice.
Selon l’avocate et membre du Collectif de défense des détenus d’opinion, Me Fetta Sedat, l'ensemble des accusations repose sur les articles 87 bis et 389 du code pénal algérien. L'article 87 bis concerne généralement les “atteintes à la sûreté de l'État” et au “terrorisme”, tandis que l'article 389 traite des infractions liées à “l'outrage et aux troubles à l'ordre public”. Ces qualifications pénales suggèrent que les faits reprochés touchent à des questions de sécurité nationale ou d'ordre public.
Amine B.



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