La chambre d'accusation tranche: Refus de la mise en liberté pour Mohamed Lamine Belghit
- cfda47
- 21 mai
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La chambre d’accusation près la Cour d’Alger a rendu sa décision ce mercredi concernant la demande de mise en liberté provisoire du professeur d'histoire Mohamed Lamine Belghit. Cette demande a été formellement rejetée, confirmant ainsi le maintien en détention provisoire de l’universitaire, en attendant la suite de la procédure judiciaire.
Pour rappel, Mohamed Lamine Belghit fait l’objet de poursuites judiciaires à la suite de propos tenus lors d’un entretien télévisé diffusé par la chaîne “Sky News Arabia”. Au cours de cette intervention, l’historien aurait qualifié l’amazighité de “projet sioniste français”, des propos qui ont rapidement suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et dans de nombreux milieux en Algérie.
Le parquet a estimé que ces déclarations portaient atteinte à l’une des composantes fondamentales de l’identité algérienne, constituant ainsi une menace pour l’unité nationale et une violation des principes constitutionnels. Sur cette base, le juge d’instruction du tribunal de Dar El Beida avait décidé de placer Belghit en détention provisoire pour “acte visant à porter atteinte à l’unité nationale”, “atteinte aux symboles et constantes de la nation” ainsi que “diffusion de discours haineux et discriminatoires via les moyens de communication modernes”.
Lors de l’audience qui s’est tenue la semaine dernière, Mohamed Lamine Belghit a rejeté l’ensemble des accusations, affirmant que ses propos avaient été sortis de leur contexte et tronqués. Il a précisé qu’il s’exprimait dans une perspective strictement académique, en tant que spécialiste de la question amazighe, et qu’il n’avait jamais eu l’intention de porter atteinte à l’identité nationale.
Son collectif de défense a insisté sur le caractère scientifique de ses analyses, regrettant qu’elles aient été déformées et présentées de manière partielle. L’historien a également nié avoir dénigré la communauté algérienne résidant à l’étranger, précisant que ses critiques visaient uniquement une catégorie spécifique d’expatriés hostiles aux intérêts de la nation.
Sophie K.
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