Dans son Classement mondial dévoilé à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Reporters sans frontières (RSF) tire la sonnette d'alarme. D'après l'organisation, “un constat s'impose” cette année: la liberté de la presse est de plus en plus menacée par “celles et ceux même qui sont censés la garantir: les gouvernements et les autres acteurs politiques.”
RSF souligne qu'au sein des cinq indicateurs composant les scores des pays, “l'indicateur politique baisse nettement”. Alors que plus de la moitié de la population mondiale votera en 2024, l'ONG alerte sur le fait que “les forces politiques, quel que soit leur bord, jouent de moins en moins leur rôle de garant de la liberté de la presse.”
“Nous observons une détérioration préoccupante du soutien et du respect de la liberté des médias ainsi qu'un accroissement des pressions politiques”, indique RSF. Cela s'accompagne parfois d'une “remise en cause du rôle des journalistes, voire une instrumentalisation des médias dans des campagnes de harcèlement ou de désinformation.”
Face à cette situation, RSF se mobilise “partout dans le monde, pour interpeller sur les conditions dans lesquelles les journalistes exercent leur métier”. L'ONG mène également “des actions de terrain pour venir en aide aux journalistes pris pour cible lors de conflits armés, en violation flagrante du droit international.”
La Rédaction