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La Sebeiba: Un festival touareg qui date depuis 3 000 ans


La grande fête de la Sebeiba a eu lieu dans le Sahara algérien à la fin du mois de juillet. ce festival touareg embrase le Sahara depuis 3 000 ans.


Les Touaregs se réunissent à Djanet pour ce rendez-vous qui coïncide avec les festivités d’Achoura dans le calendrier musulman.


Cette célébration est inscrite depuis 2014 au patrimoine immatériel de l’Unesco.





Son origine se perd dans la nuit des temps. Elle remonterait à plus de 3 000 ans.


Le Festival de la Sebeiba a commencé vers la fin du mois de juillet dans le Sahara algérien.


Des milliers de Touaregs se sont réunis pour cette grande fête qui dure dix jours et attire également de nombreux touristes.


Les hommes ont revêtu leurs plus beaux atours et font mine de s’affronter dans une danse effrénée, les femmes chantent, parées de magnifiques bijoux.


Ce rendez-vous coïncide avec les festivités d’Achoura dans le calendrier musulman et met en ébullition la ville de Djanet et ses 14.000 habitants, dans le sud-est de l’Algérie, où les préparatifs vont bon train depuis une semaine.


Une guerre fratricide entre deux tribus


« Pendant les répétitions, les enfants apprennent à danser et tout le monde a le droit de se défouler », explique à l’AFP Hassan Echeikh, 64 ans, en soulignant que le site qui accueille le festival « existe depuis nos ancêtres ».


Cette célébration, inscrite depuis 2014 au patrimoine immatériel de l’Unesco et dont la date est fixée par les sages de l’oasis de Djanet, simule un combat entre deux tribus touareg : El Mihane et Zelouaz.


Selon la tradition, une guerre fratricide les opposait, mais en apprenant la victoire de Moïse sur les armées du Pharaon, elles scellèrent un pacte de paix. « Nos ancêtres ont gardé la date du jour où le Pharaon s’est noyé dans la mer et ont fêté la mort du Pharaon », raconte à l’AFP Elias Ali, 73 ans.


Tatouées au henné et revêtues de lourdes parures argentées, les femmes chantent au son du guenga (tambour traditionnel) pour encourager la compétition à laquelle vont se livrer les hommes.


Les bijoux « sont censés représenter la beauté de la femme », confie Douaa, 16 ans, l’une des chanteuses qui, comme Sabrina, 29 ans, a été habillée par une « femme âgée et connaissant les traditions ».


La danse de la Sebeiba et ses codes


Les hommes, la tête surmontée d’un chapeau à motifs géométriques, font mine de s’affronter, en brandissant d’une main une épée et de l’autre un foulard, en signe de paix.


Sous les chants guerriers, la tension monte mais ils se livrent une guerre « sans sang ».


Une sélection est faite pour « décider qui mettre en avant, au milieu, derrière », explique Hassan Echeikh, « car dans la danse de la Sebeiba, surtout chez les hommes, il faut avoir un gabarit, les épaules, être musclé ».


Le festival attire également des touristes étrangers, venus en grand nombre cette année pour découvrir le Sahara algérien.


Comme Silke, 55 ans, une Allemande originaire de la région de la Forêt noire : « la beauté des gens, des danseurs, la musique et ses percussions particulières, tout est spécial et complètement différent de là où je viens en Allemagne ».



Source AFP



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