top of page

Le RCD dénonce une « menace grave » sur la souveraineté économique algérienne

  • cfda47
  • il y a 2 jours
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 1 jour


Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) monte au créneau. Dans un communiqué publié vendredi 13 juin à l'issue d'une réunion de son Secrétariat national à Alger, le parti d'opposition tire la sonnette d'alarme sur les risques que représente selon lui la nouvelle loi minière actuellement débattue au Parlement. Un texte qui, aux yeux de la formation politique, pourrait compromettre durablement l'indépendance économique du pays.


« La nouvelle loi minière, en discussion dans un parlement discrédité et verrouillé, constitue une menace grave sur l'avenir de notre souveraineté économique », s'alarme le RCD. Cette sortie intervient dans un contexte de relative discrétion autour du projet de loi, une situation que l'opposition attribue à l'opacité du processus législatif en cours.


Les griefs du parti sont multiples. Il reproche d'abord au gouvernement de faire adopter ce texte « en l'absence de débat public, dans le dos des citoyens ». Plus grave encore selon lui, « le régime s'apprête à livrer nos richesses stratégiques aux appétits d'intérêts obscurs ». Une accusation fondée sur le manque de transparence qui entourerait les négociations et les futurs partenariats prévus dans le secteur minier.


Face à ces enjeux, le RCD établit une ligne rouge claire : refuser de « brader le patrimoine national acquis au prix du sang ». Cette formule, qui fait directement écho à la guerre d'indépendance et aux sacrifices consentis par les Algériens pour conquérir leur souveraineté, témoigne de la gravité que le parti accorde à ce dossier. Il exige en conséquence « une concertation nationale et une transparence totale sur ce dossier vital ».


Un bilan économique au vitriol

Au-delà de la question minière, le RCD dresse un réquisitoire sévère contre la gestion économique gouvernementale. Il pointe « l'absence de vision, l'opacité des choix et la peur érigée en mode de gouvernance ». Selon lui, les responsables économiques seraient « tétanisés par des décennies d'arbitraire judiciaire et de pilotage à vue », ce qui expliquerait leur réticence à prendre des initiatives.


L'illustration de cette défaillance ? La revalorisation de l'allocation touristique, « annoncée à grand renfort de propagande », mais qui « demeure lettre morte ». Un exemple qui révèle selon le parti « le gouffre entre les effets d'annonce et la réalité vécue ».


Les conséquences sociales ne se font pas attendre. Le RCD évoque « l'inflation galopante, la chute du pouvoir d'achat et l'augmentation vertigineuse des prix » qui « plongent les ménages dans une précarité insupportable ». Face à cette dégradation, le gouvernement ne proposerait que des « rustines inefficaces » : plafonnements ponctuels, autorisations d'importation chaotiques et déclarations démagogiques.


L'exil comme « seule perspective »

Cette situation pousse inexorablement la jeunesse vers l'exil, devenu « la seule perspective pour une jeunesse dépossédée d'avenir ». Un constat dramatique qui traduit, selon le RCD, l'ampleur de la crise que traverse le pays et justifie son appel à des changements structurels.


Pour sortir de cette impasse, le parti préconise « des réformes structurelles, audacieuses et transparentes, capables de libérer les énergies, de stimuler l'initiative et d'ancrer enfin une économie fondée sur la production, le mérite et la sécurité juridique ».


Parallèlement à ces critiques, le RCD réaffirme sa stratégie d'opposition active. Le parti poursuit ses « campagnes d'adhésion et de réadhésion à travers l'ensemble du territoire national » et multiplie « les rencontres de proximité », cherchant à maintenir sa présence politique malgré un contexte difficile pour l'opposition.


Le communiqué se conclut par « un appel solennel à l'ensemble des forces vives du pays » pour « imposer une refondation démocratique » et « construire un État de droit où la souveraineté populaire n'est plus un slogan mais une réalité tangible ». Une mobilisation que le RCD juge urgente face aux défis économiques et démocratiques que traverse l'Algérie.


Sophie K.


Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
bottom of page