Liberté économique : L’Algérie au bord du classement mondial
- cfda47
- 28 sept.
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Dernière mise à jour : 29 sept.

Le rapport Economic Freedom of the World 2025, publié le 25 septembre 2025 par l’Institut Fraser, dresse un constat alarmant : l’Algérie est classée 162e sur 165 juridictions étudiées, et 48e sur 50 pays africains, juste devant le Zimbabwe et la République centrafricaine. Pendant ce temps, des pays africains comme Maurice, le Rwanda ou le Botswana avancent, réforment, libèrent les énergies locales. L’Algérie, elle, s’enlise.
Parmi les 165 juridictions étudiées dans le rapport Economic Freedom of the World 2025 publié par l’Institut Fraser, l’Algérie se classe 162e. En Afrique, elle n’est que 48e sur 50. Ce n’est pas un simple classement : c’est le reflet d’un système verrouillé, d’une économie sous tutelle, d’un avenir confisqué. Le rapport Economic Freedom of the World 2025 ne fait que confirmer ce que vivent quotidiennement les citoyen·nes, entrepreneur·es et jeunes diplômé·es : une économie verrouillée, étouffée par l’opacité, l’interventionnisme et l’absence de vision.
Une économie sous contrainte
Ce que ce rapport révèle, les Algérien·nes le vivent chaque jour : démarches administratives kafkaïennes, absence de visibilité pour les porteurs de projets, criminalisation de l’informel, fuite des talents. L’économie algérienne ne respire pas. Elle est maintenue sous perfusion étatique, incapable de se diversifier, incapable d’innover.
Ce classement reflète une série de blocages structurels. Faible sécurité juridique et droits de propriété, les incertitudes réglementaires freinent l’investissement. Interventionnisme étatique massif , le poids du secteur public étouffe l’initiative privée.
Restrictions sur les échanges et les capitaux, les barrières à l’importation et les contrôles de change limitent l’ouverture. Réglementation rigide du travail et des entreprises, les procédures administratives restent lourdes et dissuasives.
L’économie algérienne comme symptôme d’un verrou politique
Ce classement n’est pas qu’un chiffre. Il révèle une architecture de contrôle, où l’État centralisé empêche toute respiration économique. Loin d’être une fatalité, cette situation est le fruit de choix politiques : refus de libéraliser, peur de l’initiative privée, et méfiance envers les dynamiques citoyennes.
Ce verrou n’est pas technique. Il est politique. Il traduit une peur de l’initiative, une méfiance envers les dynamiques citoyennes, une volonté de contrôle qui étouffe toute vitalité économique.
Libérer l’économie, libérer la société
Il est temps de poser les vraies questions : Pourquoi criminaliser l’informel sans offrir d’alternatives ? Pourquoi maintenir des barrières à l’importation qui pénalisent les plus pauvres ? Pourquoi refuser de décentraliser l’économie et de faire confiance aux territoires ?.
Libérer l’économie, ce n’est pas céder au marché. C’est redonner du souffle à la société. C’est permettre aux jeunes de créer, aux femmes d’entreprendre, aux régions de se développer. C’est sortir du face-à-face stérile entre État et rente.
Des pays africains comme Maurice, le Rwanda ou le Botswana affichent des scores bien plus élevés, grâce à des réformes ciblées et une volonté politique de libéraliser l’économie.
Cette tribune est un appel. À repenser les fondations de notre économie. À exiger des réformes concrètes. À mobiliser pour une Algérie qui croit en ses forces vives.
« Une économie libre, c’est une société vivante. Libérons l’avenir. »
La rédaction
Le rapport complet est disponible ici : Economic Freedom of the World: 2025 Annual Report



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